En 2013, en pleine tempête politico-médiatique-judiciaire de la traque des biens mal acquis, le Gouvernement du Sénégal à fait appel au Royaume du Maroc suite à la condamnation de Karim Wade.
En effet, la Direction des Affaires Africaines du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, dans un « Projet de Note à la Très Haute Attention de Sa Majesté le Roi », informe Mohammed VI « que les autorités judiciaires sénégalaises ont saisi leurs homologues marocaines pour exécuter une commission rogatoire contre M. Karim WADE, fils de l’ex-Président du Sénégal et neuf de ses complices, aux motifs d’enrichissement illicite et corruption. »
Si certaines indiscrétions estiment que le Roi du Maroc à royalement ignoré la demande des autorités judiciaires sénégalaises-ce qui du reste n'est pas une surprise, quand on sait les relations quasi fusionnelles qu'entretiennent le Roi du Maroc et Karim Wade-, elles ne disent pas par contre que le rédacteur de la note à sa « Haute Majesté » s’est lancé dans des commentaires croustillantes dans le document.
Pour le haut fonctionnaire marocain, « Il est à noter à propos de cette affaire (affaires Karim Wade NDLR), que le Président Macky Sall n’est pas dans une position confortable. » Et le diplomate d'ajouter un peu plus loin dans la note que la position inconfortable de Macky Sall est dû au fait qu’« Il est obligé de donner des gages à son électorat et à l’opinion publique sénégalaise qui demandent des comptes sur la gestion du pays par le clan Wade. »
Maintenant, la question est de savoir si les commentaires tendancieux de la chancellerie marocaine sont à l'origine du refus du Roi Mohammed VI d'aider son « frère » Macky Sall dans ce dossier très explosif de la traque des biens mal acquis ? À cette question, nous n'avons pas de réponse.
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