Jules Ndéné- Serigne Mbacké Ndiaye-Pape Samba Mboup : l’axe du dégoût

15 - Août - 2018

Ces derniers temps, certains anciens protégés de Wade ont été plus des libertaires que des libéraux modernes rompus à la tâche. Leur liberté de ton dans un régime où la libéralité de ceux qui dirigent frise la bestialité dans la gestion politique et étatique de nos ressources pose problème.

La bande à Jules Ndéné a incommodé les sénégalais non pas à cause de leur reniement, mais plutôt la façon dont ils justifient leur choix d'accompagner un "ami-président, de surcroit libéral". Ce président dont ils avaient oublié qu’il était ami quand il était en disgrâce auprès des Wade, dont ils ont combattu et dénigré sans relâche dans un passé trop récent.

C’est vrai que la démocratie a ses tares, dont le respect des choix de tout un chacun. Mais le drame de la démocratie est que nous avons affaire des entrepreneurs politiques qu’à autre chose.

Une anormalité érigée en norme

Et le pire est que l'acception qu'ils font du libéralisme se résume en une pensée : s’activer pour générer des revenus illicites, dépourvue d'une once d'éthique et de bon sens. Mais nous savons la versatilité des hommes politiques sénégalais qui ont connu les délices du pouvoir et les affres de l'opposition.

Ils sont souvent du mal à tenir leur nouvelle place dans l’opposition. D’où la transhumance éhontée à laquelle elle nous a habitués. C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre les ex Wadistes qui se sont enfin soulagés, en se soumettant à Macky Sall, après avoir longtemps utilisé des détours et des euphémismes dans le dessein de faire croire aux Sénégalais qu'ils jouissaient d'une probité et d'une moralité solides, face aux atours d'un pouvoir tentant. Mais l'exercice est complexe et échappe heureusement aux adeptes de la transhumance politique, et se termine toujours comme un tour de passe-passe raté d'un apprenti-saltimbanque.

KMNGN

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