Une année s'est écoulée depuis que le tandem Diomaye-Sonko dirige un pays constamment déclaré en faillite par les autorités gouvernementales, en raison des abus inacceptables devenus système de gouvernance sous l'ancien régime, concernant la gestion des deniers publics. Ces abus financiers, confirmés par un rapport polémique de la Cour des comptes, sont souvent évoqués par le Premier ministre Ousmane Sonko, au point d'agacer une partie de l'opinion sénégalaise peu réceptive à ce discours, perçu comme annonciateur d'un renoncement ou d'un retard dans l'application de la "Solution" décrite et promue dans un ouvrage-programme.
Il aurait été pertinent d’auditer la gestion politique de son prédécesseur afin de réorienter la "Solution" vers les urgences, tout en demandant des comptes aux acteurs financiers mis en cause par ces rapports. Malheureusement, tout semble devenu urgent dans un pays déstructuré sur tous les plans.
Après une année au pouvoir, la situation n'a pas changé ; les Sénégalais attendent avec impatience des réformes majeures promises à 54 % d'adhérents et de sympathisants du projet Pastefien. Alors, pourquoi tant de lenteurs administratives pour mettre en œuvre ces réformes essentielles ? s'interrogent de nombreux Sénégalais qui ont soutenu le projet lors des élections.
Ni Diomaye, ni Sonko, ni même leurs ministres ne parviennent à bien articuler la communication de l'action gouvernementale. Les ministres du gouvernement Sonko révèlent leurs limites à travers leurs interventions médiatiques.
Le tandem Diomaye-Sonko semble-t-il perdu entre compétences politiques et amitiés politiques ? En tout cas, il est urgent de remanier un gouvernement qui perd de plus en plus de crédibilité aux yeux d'une opinion publique désillusionnée par les erreurs répétées de ministres qui ne se distinguent que par des déclarations absurdes dès qu'ils prennent la parole.
KMNGN