Manifestement, le Président Macky Sall n'aime pas les hommes qui font valoir leur liberté de ton. Le DAGE de la Présidence de la République vient d'en faire les frais. Suite à sa déclaration sur l'affaire du capitaine Dièye et « la nécessité de laisser les gradés de l’armée s’engager librement en politique s’ils le désirent », Abdoulaye Ndour a tout bonnement été limogé. M. Ndour donnait son avis ce mardi matin sur l'affaire du capitaine Dièye qui défraie la chronique. Il estime qu’on doit « revoir » la charte intimée aux hommes de loi. Voici ses propos sur les ondes de la RFM qui lui ont valu un limogeage.
« C’est le système démocratique qui a permis à un fils de Fatick de devenir président. Et son accession à la magistrature suprême a provoqué une prise de conscience chez bon nombre de sénégalais qui, depuis lors ont l’intime conviction qu’eux aussi peuvent devenir président. Le monde a changé. Je considère que le militaire, l’enseignant, le cultivateur, tous ont les mêmes droits dans le pays (...) On doit revoir nos textes afin de permettre aux policiers, aux militaires, à tous les hommes de tenu qui le souhaitent de pouvoir dire ce qu’ils pensent, qu’ils puissent donner leurs idées afin de contribuer, eux aussi, au développement de leur pays. On parle d’armée de développement. On dit armée Nation d’ailleurs. Donc la ‘grande muette’, pour moi, ne doit plus être d’actualité (…) Ce sont des Sénégalais qui ont des droits et des devoirs. Je ne vois pas pourquoi un lieutenant de police, né au Sénégal, qui a grandi au Sénégal, qui y a fait ses études, qui a servi son pays ne puisse prétendre briguer un mandat… On doit revoir nos textes... »
Dakarmatin