En 2017, lors d'un voyage à Dubaï, sous le feu des critiques formulées densément par l'opposition contre le président de la République à cause de son incapacité à doté nos hôpitaux des machines de radiothérapie pour abréger la souffrance des malades. Il avait trouvé nécessaire d'apporter la réplique sarcastiquement aux oisifs-errants. Entendez ici ceux celles qui avaient pour devoir, un droit de regard critique sur la gestion du pays. Une réplique très allusive à l'encontre d'une opposition qui ne lâchait pas cette affaire.
Trois ans après, les oisifs errants de Macky sont devenus subitement les oisifs de la parlote. Invités à prendre part à un dialogue nationale qui n'intéresse personne si ce n'est les contorsionnistes et valseurs de la politique, car beaucoup de nos institutions avaient cette vocation politique et sociale, telles que l'Assemblée nationale, notre représentation collective pour ne pas dire nationale, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), le Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS ).
Mais la volonté d'instaurer ce dialogue nationale trahit l'idée-force d'un véritable dialogue-national. Toute honte bue, les participants s'affichent en costards ou en boubous, le visage radieux, un sourire largement joyeux à la recherche d'un flash captivant et s'invitent devant les projecteurs des caméras comme un jour de gloire.
Pendant ce temps, nos routes enterrent quotidiennement des Sénégalais, l'insécurité terrorisent tout un peuple. Le ministre de l'intérieur s'accorde du temps et de l'énergie à ce défilé de condottieres. Pendant ce temps, la hausse du prix de l'électricité impacte gravement la bourse des millions de Sénégalais, Guy Marius Sagna subit les affres de la prison de Reubeuss pour avoir se conformer à un devoir élémentaire dans une démocratie : celui de dire Non quand on refuse, comme le titre l'écrivain Amadou Khrumah.
Mais quand le discours n'est plus audible auprès du peuple, il fallait trouver un cadre qui assemblent cette caste de politiciens (pouvoir et opposition) pour se passer le couteau qui compartimente ce gâteau qui s'appelle le Sénégal.
Pauvres Sénégalais !
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