« Le fléau de l’Afrique, c’est d’abord la corruption et la cupidité de dirigeants inconscients »
C’est un véritable tremblement de terre pour les dirigeants africains kleptocrates, voleurs et pilleurs des deniers publics. Le lundi 16 décembre 2019, le Procureur de la République près la Cour d'Appel de Paris a requis contre le fantasque Teodorin OBIANG, vice-Président de la Guinée Equatoriale, une peine d’emprisonnement ferme de 4 ans, avec délivrance d’un mandat d’arrêt international, couplée à 30 millions d’euros d’amende, ainsi que la confiscation de tous ses biens (véhicules, meubles et immeuble de l’avenue FOCH à Paris). Le réquisitoire du Ministère public est historique, dans la mesure où il conforte le jugement du 27 octobre 2017, de la 32ème Chambre du Tribunal correctionnel de Paris, qui condamnait le kleptocrate et voleur de deniers publics, Teodorin OBIANG, à une peine de 3 ans de prison avec sursis, et le déclarait coupable de blanchiment d’abus de biens sociaux, blanchiment, détournement de deniers publics et corruption. Au terme de l'instruction, les juges ont conclu que son immense patrimoine (des centaines de millions de dollars) ne pouvait en aucun cas provenir de ses seuls revenus officiels mais était surtout issu des détournements de fonds publics. C’est la première fois qu’un très haut dirigeant étranger en exercice est condamné en France pour des faits de blanchiment, de détournement de fonds publics et de corruption.
La démarche a été initiée par deux associations SHERPA et Transparency International qui, au terme d’un intense combat judiciaire mené depuis 2008, ont porté l’affaire (procès historique des biens mal acquis) devant la Justice française pour défendre les droits des populations de certains pays du tiers monde victimes de crimes économiques perpétrés par leurs dirigeants. Chaque année, la corruption fait perdre à l’Afrique + de 148 milliards de dollars, soit un quart de son PIB, un pourcentage hallucinant. Suite à la condamnation de Thédorin OBIANG en 2017, de nombreuses associations de lutte contre la corruption ont salué « un jugement historique, un message inédit, planétaire, adressé à l’ensemble des kleptocrates ». Car c’est une première qu’un tribunal français reconnaisse à des organisations non gouvernementales, la qualité de déposer une plainte pour corruption au pénal.
Le réquisitoire du Ministère public du 16 décembre 2019, lors du procès en appel, à Paris, de Téodorin OBIANG ouvre une nouvelle ère, celle où désormais, les populations victimes de la corruption peuvent faire valoir leurs droits au niveau de la justice française. Dans son réquisitoire, le Procureur a insisté « sur la gravité des faits, que ce soit l’ampleur des fonds accaparés ou le systématisme de leur blanchiment », commis par un très haut-représentant de l’État censé défendre l’intérêt général. En 2012, le Département américain de la justice a calculé que Téodorin avait dépensé 315 millions de dollars américains dans le monde entier entre 2004 et 2011 pour l’achat de biens immobiliers, de voitures et de produits de luxe.
Ce montant colossal, vertigineux représente quasiment un tiers de plus que les dépenses annuelles consacrées par le gouvernement équato-guinéen à la santé et l’éducation réunies, en 2011. La justice française a estimé que la corruption endémique en Guinée équatoriale a privé le peuple des richesses pétrolières de ce pays. Au moment où les réserves de pétrole découvertes au Sénégal aiguisent les appétits de malfrats et où des spécialistes estiment que le pays pourrait potentiellement entrer dans le top 10 Etats africains des producteurs de gaz, le régime en place est empêtré dans de nombreux scandales de détournements de deniers publics qui portent sur des montants faramineux qui défient le bon sens (PETROTIM, PRODAC). Alors que les sénégalais subissent de plein fouet la hausse du cout de l’électricité, Macky Sall (irresponsable) vit dans un luxe insolent et s’achète une limousine à plusieurs centaines de millions de F CFA, dans un pays classé parmi les 25 pays les plus pauvres du monde. L’énorme scandale du député faussaire et blanchisseur d’argent sale membre du parti au pouvoir (Bougazelli,) prouve que les réseaux criminels de blanchiment et les délinquants agissent au plus haut niveau de l’état sénégalais.
Le contexte est désormais favorable pour les organisations de la société civile, les citoyens mus par la défense de l’intérêt général et la diaspora sénégalaise en France pour engager, sans délai, une action judiciaire, contre le frère du Président Aliou SALL (Pétrotim), et tous les ministres et délinquants du régime de Macky Sall, détenteurs des biens illicites en France (notamment des biens immobiliers).
Comme l’a si bien souligné récemment l’Ambassadeur des Etats Unis au Sénégal : « si les sénégalais sont contents chez eux, ils resteraient pour produire et travailler chez eux ».
C’est à cause de la mal gouvernance, du vol de deniers publics et de la cupidité de dirigeants africains inconscients et corrompus, que des milliers de jeunes désespérés abandonnés, trahis, méprisés, sacrifiés, bravent la Méditerranée et finissent par périr dans les profondeurs des océans.
Dirigeants africains voleurs, pilleurs de deniers publics et détenteurs de biens mal acquis (y compris immobiliers) : tremblez ; vous et vos proches serez désormais traqués en France !
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr
Pour mémoire, en 2008, deux associations (SHERPA, et SURVIE) ainsi que la Fédération des congolais de la Diaspora avaient porté plainte pour recel de détournement de fonds publics auprès du Tribunal de grande instance de Paris, contre certains Chefs d'États africains, dont feu Ali BONGO, Denis Sassou NGUESSO de la République du Congo, et des membres de leurs familles, propriétaires de nombreux biens immobiliers en France.