A l’approche des élections législatives juillet 2022, quoi de plus légitime que d’aborder les enjeux de ce scrutin ? La mouvance présidentielle va-t-elle conserver ses bastions et rester majoritaire à l’Assemblée nationale ? L’opposition, avec à sa tête la coalition YEWWI ASKAN WI, va-t-elle faire une entrée fracassante à l’hémicycle ? Comment le parti PASTEF va-t-il peser dans cette nouvelle législature et avec quels profils de députés ? Dans un contexte de crise sociale et économique, les sénégalais vont-ils sanctionner la politique de Macky Sall et sa coalition Benno Book Yakar davantage qu’ils ne l’ont fait lors des élections locales ?
Ces sujets, certainement abordés au sein des instances du parti PASTEF. Ils ont un intérêt majeur et l’auront tout au long de la prochaine campagne électorale. Mais avant cela, chacun des militants s’intéressera, à un moment ou à un autre, à la question épineuse des candidats à la candidature si nous restons dans un premier temps dans le giron de PASTEF.
Pour choisir les candidats à la candidature lors des élections locales du 23 janvier 2022, les sections communales et coordinations départementales du Sénégal ont dû respecter certains critères au sein du parti. Soit un consensus se dégage autour d’un candidat, et dans le cas contraire, des primaires sont organisées par vote pour départager les candidats. Aussi, en cas de difficulté pour organiser un vote, ce sont les instances supérieures du parti qui valident un choix. Tout autre choix de candidats en dehors de ces règles n’a pas été légitimé. Pendant ces élections, le président Ousmane Sonko déclarait sa satisfaction sur la transparence qui avait marqué ces primaires. Il a donnée en exemple cette forme de démocratie interne, allant jusqu’à critiquer publiquement les militants de PASTEF qui n’ont pas respecté les choix issus de ces primaires.
Les responsables et leaders de PASTEF avec Ousmane Sonko, ne peuvent que souhaiter que ce processus soit la règle car toute transgression constituerait un mépris des valeurs du parti. Ce dernier ne pourra que tirer profit d'une démarche transparente et inclusive qui contribuerait à engranger de belles victoires.
En tout état de cause, les militants resteront-ils cantonnés au rôle d’animateur au sein du parti, de sensibilisation, de cotisants, de votants le jour du scrutin, ou bien la démocratie interne, participative devra-t-elle réussir à leur donner de nouvelles perspectives ?
Seule une forte relation de confiance entre les organes dirigeants du parti et le militant permettra d’engranger de nouvelles victoires.
C’est pour cette raison il est incompréhensible de voir rejeter de façon absolue la consultation auprès des militants avec des arguments tout aussi incompréhensibles sans lien avec un minimum de transparence. Si les primaires sont une bonne solution pour le parti et la meilleure des solutions, la logique voudrait que l’on réunisse toutes les conditions pour les organiser et y arriver. Le militant ne pourra que se sentir impliqué dans le processus et l’élu ne se sentira recevable que de lui et non du chef ou du président qui l’aura choisi ou désigné. Nouvelle législature, nouveau profil de député.
Le consensus est la procédure qui consiste à dégager un accord sans procéder à une consultation auprès du militants. Un accord et un consentement du plus grand nombre, qui évite les objections, les confrontations et les abstentions. Si on y arrive, c’est une bonne idée. Mais il faut des préalables dans un parti politique pour aboutir à un consensus : une relation de confiance, le respect des avis des uns et des autres, la reconnaissance des efforts consentis par chacune des parties pour l’essor du parti.
Toutes ces conditions du consensus ne sont pas aujourd’hui réunies en France pour espérer un consensus : une ambiance de suspicion à la moindre initiative, des soupçons systématiques de mise en avant d’intérêts personnels au-dessus des intérêts du parti dès l’instant que l’on met en place des actions, un sabotage orchestré des activités si elles ne sont pas à l’initiative de certains au sein du parti, des tentatives d’interdiction de débattre même si le sujet est d’un intérêt majeur pour les militants…
Toutes ces raisons font que le parti PASTEF en France devra choisir ses candidats et le seul cas qui s’impose, démocratique en toute transparence, c’est le choix par les militants à l’issue d’un vote. Ce choix largement à la portée de la coordination avec toute les ressources dont elle dispose, sans aucune forme d’opposition avec les actions de massification, de sensibilisation mises en place dans les sections et les cellules.
Les militants sont appelés à s’impliquer dans la bonne gestion du processus de désignation des candidats, de veiller au respect des règles. Un devoir personnel !
Patriotiquement
Abdou Sonko
Militant de PASTEF, Résidant en France
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