”Fake news” et désinformation autour du coronavirus SARS-CoV2

04 - Mars - 2020

Comme tous les sujets médiatiquement forts, le coronavirus Sars-CoV2 de 2019 n’échappe pas au sillon de la désinformation. Apparu dans la province chinoise du Hubei, l’épidémie provoquée par ce coronavirus – appelé désormais SARS-CoV2 et Covid-19 pour la maladie qu’il entraîne chez le patient–continue d’alimenter les médias, mais aussi le web et les réseaux sociaux, parfois dans de mauvaises directions. L’Inserm vous propose de revenir sur les différentes formes que prend cette vague de désinformation afin de couper court aux fausses informations et mieux se repérer sur l’océan médiatique.

S’agissant du SARS-CoV2 et du Covid-19 (la maladie contractée chez l’Homme, à distinguer du virus), la désinformation prend plusieurs formes. De la simple approximation dans les chiffres à la théorie du complot en passant par les révélations sans preuves, de nombreux supports relaient des « fake news ». Les sujets sensibles à la désinformation, eux aussi, varient : traitant tantôt de la nature du virus, tantôt de son vaccin.

En savoir plus sur le SARS-CoV2.

Le virus en lui-même :

Nombreuses sont les interrogations autour de la nature de ce coronavirus et de ce que cela implique en termes de santé publique. Est-il sans danger de recevoir des colis ayant transités depuis ou par la Chine ? Le virus ne touche-t-il que les personnes âgées ? Certains aliments permettraient-ils de se prévenir d’une infection ? La période d’incubation a-t-elle été revue à la hausse ?

Bien qu’il y ait encore quelques zones d’ombre autour du SARS-CoV2, on sait que les objets (comme les lettres et les cartons) ne permettent pas au virus de survivre pendant un laps de temps suffisant: s’il ne se transmet pas entre humains, le virus n’est plus infectieux au bout de trois heures. Nous savons par ailleurs que le virus se transmet théoriquement de façon purement aérienne, via les gouttelettes de salive projetées en toussant ou en éternuant. Ainsi, un individu asymptomatique, c’est-à-dire contaminé mais ne toussant pas ou n’éternuant pas à proximité d’une autre personne, réduit grandement les chances de propagation du virus. Qui plus est, l’origine géographique et ethnique n’a aucun effet sur la capacité du virus à infecter de nouvelles personnes. Contrairement à ce qui a pu être dit ces dernières semaines, aucun aliment (ail, fenouil) ou produit d’hygiène (sprays, bain de bouche) ne permet de se prémunir du SARS-CoV2. Enfin, la période d’incubation estimée n’a pas été élargie à 24 jours ou plus et reste comprise entre 2 et 14 jours. Les recherches se poursuivent pour clarifier tant les questions sans réponses que les affirmations sans fondements.

Un vaccin pour l’épidémie de Covid-19 ?

Pour ce qui est du vaccin destiné à prévenir la contraction du coronavirus SARS-CoV2, il n’existe pas encore. Les divers vaccins déjà existants permettant de traiter des cas de pneumopathies sont malheureusement inefficaces. Des équipes aux quatre coins du globe, dont une équipe lyonnaise de l’Inserm, sont mobilisés pour comprendre ce nouveau virus et chercher à le contrer au plus vite, même si cela prend du temps. Contrairement à ce que l’on peut lire sur des sites plus ou moins complotistes insinuant que le vaccin est déjà prêt et que des laboratoires spéculent sur la létalité de l’épidémie pour en faire grimper le prix, la mise au point d’un vaccin est encore à l’étude, raison pour laquelle rien n’est proposé aux populations saines pour se prémunir.

Des théories du complot autour d’un brevet sur le coronavirus :

Les théories du complot sont aussi à l’honneur. Pêle-mêle, le SARS-CoV2 aurait été fabriqué dans le laboratoire P4 de Wuhan, des brevets auraient déjà été déposés par des laboratoires pharmaceutiques pour profiter de la vente d’un vaccin lui aussi prévu à l’avance mais qui ne serait rendu accessible qu’une fois atteints les millions de morts permettant à son prix de s’envoler. Les brevets dénichés en ligne et soutenant toutes ces théories sont cependant des brevets pour le coronavirus chinois de 2002 (le SRAS-CoV), qui fut logiquement soumis à l’étude par la suite pour permettre la mise au point d’un vaccin.

Les « fake news » et autres questions rectifiées par l’Organisation mondiale de la Santé (page en anglais) :https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/advice-for-public/myth-busters

Quelques définitions pour s’y retrouver dans les expressions utilisées par les chercheurs et relayées par les médias :

Qu’est-ce qu’une pré-publication (preprint) ? C’est une publication rédigée par des chercheurs n’ayant pas encore empruntée les chemins traditionnels de la publication scientifique (relectures, corrections et validation par les pairs), parfois très longs. Cela permet de soumettre au public des travaux de recherche en phase avec l’actualité, ici l’épidémie de SARS-CoV2. On en retrouve sur les sites Bioχiv et Medχiv (lire Bio Archive et Med Archive).

Comment définit-on les cas atteints par le Covid-19 ? La définition des cas suspects de Covid-19 évolue avec le temps et la propagation de l’épidémie. De plus, les critères varient d’un pays à l’autre. Dans l’Hexagone, les critères établis par Santé publique France ont été revus pour la dernière fois le 4 février 2020 : la zone d’exposition au virus pouvant induire une suspicion a été élargie à toute la Chine, le critère fiévreux a été précisé et l’exposition au marchés d’animaux de Wuhan retirée puisque la zone d’exposition a été élargie.

Toujours d’après Santé publique France, deux types de cas sont à distinguer : les cas possibles et les cas confirmés. Les premiers concernent les personnes présentant des signes cliniques selon les différentes possibilités d’exposition établies par les autorités sanitaires (séjour récent en Chine, contact étroit ou proximité avec un cas confirmé, itinéraire similaire à celui d’un cas confirmé, …). Les seconds, les cas confirmés, sont les cas possibles sur lesquels l’analyse d’un prélèvement confirme l’infection par le SARS-CoV2.

Dois-je aller me faire prescrire un traitement antipaludique par mon médecin pour lutter contre le coronavirus ?

Il est pour le moment difficile de se prononcer sur l’efficacité d’un traitement antipaludique à base de chloroquine contre le coronavirus.

En 2017, une revue de littérature[1] s’était déjà intéressée aux effets de la chloroquine sur plusieurs infections virales, notamment le SARS et l’infection par le VIH. Des résultats positifs avaient été rapportés mais principalement dans des modèles in vitro. La molécule agit notamment en diminuant l’acidité des endosomes (sous-compartiments cellulaires) des cellules infectées par le virus, diminuant ainsi ses capacités infectieuses. Elle pourrait également avoir un effet négatif sur la liaison entre le virus et son récepteur sur les cellules à infecter.

Dans le contexte du virus SARS-CoV-2, un article paru dans le journal Cell Research le 4 Février démontre en effet que la chloroquine présente une activité antivirale en empêchant les étapes d’entrée et de sortie du virus dans des cellules cultivées in vitro, stoppant ainsi efficacement sa réplication et sa propagation [2]

A ce jour, le registre des essais cliniques chinois recense de nombreuses études sur l’efficacité et la tolérance d’un traitement par la chloroquine ou l’hydroxychloroquine[3]. En date du 19 Février, les auteurs d’une lettre publiée dans Bioscience Trends mentionnaient une apparente efficacité et une tolérance acceptable de ce traitement aux vues des données, encore non publiées, de 15 études cliniques dans 10 Hôpitaux de Wuhan, Jingzhou, Guangzhou, Beijing, Shanghai, Chongqing, et Ningbo[4]. Le 20 Février, les auteurs d’une communication parue dans un journal chinois publient les recommandations émises par un groupe d’expert pour l’utilisation de la chloroquine dans le traitement de l’infection à SARS-CoV-2, citant un certain nombre d’études montrant une activité antivirale de la molécule in vitro.[5]

Si la possibilité de pouvoir utiliser des traitements antipaludiques sûrs, déjà bien connus et peu coûteux chez les patients atteints de coronavirus est intéressante, il est primordial d’avoir une visibilité sur des données issus d’essais cliniques impliquant des patients infectés par SARS-Cov-2, publiées et donc rendues accessibles à la communauté scientifique internationale.

A noter également qu’aucune prise de médicament quel qu’il soit n’est anodine. Les antipaludiques ne sont accessibles que sur prescription médicale.

Commentaires
1 commentaires
Auteur : Posté le : 07/03/2020 à 00h04

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Les blessures d'amour font très mal si bien qu'on arrive pas souvent à oublier. Alors en amour, il vaut mieux prévenir que guérir. mais comme le malheur ne prévient pas,voici quelques solutions du puissant Maitre Marabout DOSSOU pour vous aider à retrouver votre sourire en cas de problèmes d'amour,retour d'affection,attirance et autres...
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* Mage spécialiste de l'amour
* Envoutement, desenvoutement d'amour
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NB:les rituels d'amour et de retour d'affection du maître marabout DOSSOU peuvent être fait à distance ou par déplacement

CONTACT MAITRE DOSSOU
E-mail personnel : dahvaudounon@live.fr
Tel ou whatsapp : +229 68 60 11 72
Site web: https://www.medium-voyant-retour-affectif.com/

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