Un grand parc ornithologique du Sénégal est fermé au public après la mort de 750 pélicans. Les autorités ont d’ores et déjà écarté l’hypothèse de la grippe aviaire.
Les autorités sénégalaises ont annoncé mercredi la "suspension" de l’accès au public du parc ornithologique de Djoudj après la mort d’au moins 750 pélicans, une hécatombe sans lien avec un récent foyer de grippe aviaire, selon les premiers éléments de l’enquête scientifique.
"Ce 23 janvier, à la suite d’une patrouille, il a été constaté une forte mortalité : 750 pélicans (740 jeunes et dix adultes)", a indiqué dans un communiqué le ministère de l’Environnement.
Une des principales attractions du pays
Créé en 1971, d’une superficie de 16 000 hectares, le Parc National des oiseaux du Djoudj (PNOD) est classé depuis 1981 au patrimoine mondial par l’Unesco. C’est l’une des principales attractions du pays pour les amateurs de tourisme vert.
Situé dans le nord du pays, à une soixantaine de kilomètres au nord de Saint-Louis, dans le delta du Sénégal au Sahel, le parc est constitué d’une succession de zones humides, de savane et de nombreux canaux, lacs, bassins et marécages. On y recense près de 400 espèces d’oiseaux, soit plus de trois millions d’individus.
Les carasses détruites
Pour déterminer la cause de la mort des pélicans, le ministère a ordonné "d’effectuer l’autopsie sur place et de faire des prélèvements" qui ont été "envoyés" pour analyses dans un laboratoire national, selon le communiqué.
Les carcasses et déchets de pélicans ont été détruits et l’accès du public et les balades en pirogue le long du marigot dans le parc suspendus.
Les autorités ont d’ores et déjà écarté l’hypothèse de la grippe aviaire, dont un foyer apparu récemment dans une ferme avicole de l’ouest du pays a été officiellement circonscrit, comme cause de cette mortalité inhabituelle des pélicans du Djoudj.
"La grippe aviaire ne touche que les oiseaux granivores. Or les pélicans sont des piscivores. On ne peut pas dire qu’il s’agit de cette maladie", a déclaré le directeur national des parcs nationaux, Bocar Thiam.
"Il faut attendre les résultats des analyses qui seront disponibles dans quatre jours", a-t-il dit.