C’est la grande interrogation. Que faire le PDS après la disqualification de son candidat à l’élection présidentielle de Février 2019.
Lundi, le gouvernement du Sénégal par la voix de Bernard Casimir Ciss, responsable de la Formation à la Direction générale des Élections, annonçait le rejet de la demande d’inscription de Karim Wade sur les listes électorale. Une annonce qui n’est pas une surprise. C’était plutôt attendu. La question était plutôt : quand le gouvernement allait officialiser le rejet de l’inscription du fils de l’ancien président de la République. Ceux qui font semblant d’être surpris sont de mauvaise foi.
Parce que la candidature du candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) a été réglée depuis la dernière révision constitutionnelle et la loi instituant le parrainage. Ceux et celles qui croyaient que l’ancien ministre du ciel et de la terre allait être candidat font preuve d’une cécité intellectuelle inquiétante.
D’ailleurs, dans un article publié le 18 juin et intitulé « Les « 16 » qui vont faire la présidentielle de 2019 », votre site, à propos de Karim Wade, disait que « voir Karim Wade figurer sur la liste des candidats à la présidentielle de 2019 est un rêve pieux. Parce qu’il y a trop de jonctions entre la politique et le juridique dans son dossier. Mais comme il n’est pas interdit de rêver, ses partisans peuvent continuer de rêver. »
Loin de nous d’être des partisans du rejet de son dossier, mais cette position était dictée par le bon sens. Car une personne dotée de raison ne pouvait pas croire que M. Wade aurait été candidat en 2019 ; du fait que son cas est réglé par l’article L31 du Code électoral qui stipule qu'un individu condamné à une peine de cinq ans de prison ou plus ne peut devenir électeur. Or, Karim Wade a été condamné par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) à six ans de prison ferme, et à 138 239 086 F Cfa d’amende. Avec les changements effectuéq dans le Code électoral avec l’introduction de l’impératif d’être électeur pour pouvoir être candidat, Karim savait qu’il était hors course.
A présent que le PDS sait sur quel pied danser, la question est désormais de savoir si les « sopistes » ont un plan B. Un plan que la formation de l’ancien chef de l’Etat a toujours réfuté. Au cas échéant, qui portera les couleurs des Libéraux en 2019 ? Sinon, que va faire le PDS ? Le boycott ? Rien n’est sûr.
Marie DIOP-RESEAUNEWS