La dernière élection présidentielle a fait ressurgir les pires démons sénégalais. Des débuts de la campagne électorale à ce jour, passant par l’annonce des résultats, nous avons assisté à une série de dénigrements et de calomnies, loin de nos valeurs culturelles et morales. D’une part, une victoire au premier tour avec 58% devrait être suivie d’une fête, un moment de congratulations entre artisans, mais aussi une prise de conscience. Car au moins 42% de ceux que vous allez diriger, ne vous font pas confiance. À la place, il y a eu un silence assourdissant du côté des << vainqueurs >> pendant plusieurs jours. Un sentiment de honte nous dirons tous ceux qui contestent les résultats proclamés.
N’oublions pas que le camp présidentiel a toujours revendiqué une victoire éclatante au premier tour, avant, pendant et après les élections. Alors que le président sortant était d’une rare impopularité. Un homme qui aura sur sept ans, mis sur pieds une opposition qui se cherchait. À cause notamment de ses choix politiciens, synonymes d’un sectarisme révoltant et d’un acharnement sans précédent sur ses potentiels adversaires. Même s’il faut reconnaître que nombreux sénégalais ont décidé de le suivre sur ce chemin chaotique. Notre beau peuple s’est vu diviser en groupuscules ethnocentriques et confrériques, au grand dam d’un riche héritage, que nous enviait toutes les autres Nations. La diversité ethnique, culturelle et religieuse sénégalaise était jusqu’ici, une référence mondiale. Et personne ne mérite de mettre à terre, ce monument bâti à sueur et à sang par nos illustres aïeux. L’ironie du sort est que le fatalisme a gagné beaucoup de terrain, face à l’appel de la conscience citoyenne. La déception du citoyen lambda qui ne sait plus à quel saint se vouer, tant la corruption a atteint toutes les couches ; sociales, morales, religieuses et intellectuelles. Ce qui était inacceptable, voire impensable hier, devient défendable aujourd’hui.
Avec la complicité d’une certaine presse immorale, loin d’un quelconque professionnalisme, on essaie de museler les honnêtes gens, versant sur la calomnie et le chantage. La dernière en date étant celle de l’affaire de Monsieur Abdourahim Kébé, Colonel à la retraite. Un citoyen avec un parcours remarquable, digne serviteur de la Nation. Nommé en 2010 chef de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA). Ancien chef de la Division personnelle de l’état-major des armées de 2000 à 2003 en remplacement du colonel Ousmane Sarr. Il a participé à la Mission d’observation des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC), de 2007 à 2008 et bénéficié d’une formation de l’Ecole supérieure de guerre d’Allemagne, de 2003 à 2005, avant d’occuper différents postes à l’armée de terre et à l’état-major des armées du Sénégal. Monsieur Abdourahim Kebe a suivi des cours d’état-major, en Tunisie, de 1992 à 1993, puis des cours de capitainerie d’infanterie aux Etats-Unis, en 1998. De 1993 à 1995, il a dirigé la Division musée et archives de la DIRPA. Il a aussi assuré la fonction de chef de la Division gestion et formation de 2008 à 2010. Le colonel Kébé est titulaire d’un baccalauréat littéraire en 1978 et a fréquenté plusieurs écoles militaires dont l’Académie royale militaire de Meknès (Maroc), d’octobre 1978 à juillet 1981.
Il a servi dans les garnisons des régions de Tambacounda, Kaolack et Ziguinchor, de 1982 à 2006.
Mais ces attaques personnelles sont le fruit des bras armées du pouvoir, de vrais pyromanes sans éthique ni déontologie, se livrant à une guerre sans merci contre d’honnêtes citoyens. Des sénégalais qui ont comme seul péché, un engagement patriotique au sein de l’opposition. L’un des plus en vue est sans nul doute le Groupe de presse GFM, au service de son << maître chanteur >> Youssou Ndour, à l’opposé des règles de base du journalisme. Voici un homme qui vogue au gré de ses intérêts. S’il a tout donné au Sénégal musicalement et culturellement, ce pays lui a rendu encore plus. Nul n’a le droit de piétiner les fondamentaux de notre démocratie.
L’homme de Fekké Ma ci Bolé devait faire preuve d’une certaine neutralité, mais hélas il en est loin. Avec son passé tumultueux, on pouvait se livrer au même exercice quand on sait qu’il n’est pas exempt de tout reproche. L’on se souvient de cette même presse qui avait fabriqué des éléments, afin de discréditer le candidat Sonko avec un certain Madiambal Diagne. Des attaques personnelles à la place d’un débat d’idées, dans un pays où chaque citoyen peut argumenter sur n’importe quel sujet. Les sénégalais n’ont pas peur du débat, alors posons-le sur l’éthique et la morale, sur l’économie et la finance, sur la santé et l’éducation. Ce pays est nôtre, et nous n’avons pas le droit d’hypothéquer son avenir. Avec la complicité de cette presse immorale, loin d’un quelconque professionnalisme, on essaie de museler les honnêtes gens, versant sur la calomnie et le chantage. Des attaques personnelles à la place d’un débat d’idées, dans un pays où chaque citoyen peut argumenter sur n’importe quel sujet. Les sénégalais n’ont pas peur du débat, alors posons-le sur l’éthique et la morale, sur l’économie et la finance, sur la santé et l’éducation. Ce pays est nôtre, et nous n’avons pas le droit d’hypothéquer son avenir.
M.L.D Consultant ingénieur télécom
Belle analyse ! J'espère que l'éthique guidera les actions des dirigeants de ce pays pour une réelle émergence.
Triste réalité !