A quelques mois de la présidentielle de Février 2019, votre site reseaunews.com fait un point sur les hommes et les femmes qui feront cet événement phare de notre vie démocratique. Nous vous proposons les 16 personnalités politiques qui feront 2019. Nous reviendrons pour faire un focus sur chacun d’eux. En attendant, découvrez par ordre alphabétique ceux et celles qui feront parler d’eux à la présidentielle de 2019.
Abdoulaye Baldé, le boss du Sud
Ayant une emprise dans la zone sud du pays, l’actuel maire de Ziguinchor dont on prête l’intention de vouloir rallier la mouvance présidentielle est un homme qui va peser lourd dans la présidentielle de 2019. S’il rallie le camp présidentiel, Macky Sall pourra s’estimer heureux. Parce que malgré la défaite enregistrée aux dernières législatives, l’ancien ministre de la Défense sous Abdoulaye Wade dispose d’un fort grenier électoral dans la Casamance naturelle.
Thierno Boucoum, l’homme du changement de paradigme
Jeune, pertinent et percutant, Thierno Bocoum sera une donnée non négligeable à la présidentielle de 2019. Il prône aujourd’hui le changement de paradigme dans la politique et la conduite des affaires de l’Etat. Même si personne ne sait son poids électoral, l’ancien député dont il fait l’ombre d’aucun doute qu’il sera candidat en 2019, est à surveiller de près. Ayant à la surprise générale annoncé sa rupture avec Idrissa Seck en octobre 2017, le désormais leader du mouvement Alliance Générationnelle pour les Intérêts de la République (AGIR), trace son sillon sans tambour ni trompette. Le résultat suivre-t-il ? Le futur nous le dira.
Pape Diop, le dinosaure
Excepté le poste de ministre qu’il n’a jamais occupé, le leader de Bokk Gis Gis a connu tous les honneurs de la République. Ancien maire de Dakar, ancien président de l’Assemblée nationale, ancien président du Sénat, Pape Diop est un homme d’expérience et de réseau. Deux choses indispensables pour conquérir le fauteuil présidentiel. De là à dire qu’il va coiffer tout le monde au poteau, c’est une ligne que nous ne serons franchir. Mais c’est sûr que l’homme fera 2019.
Malick Gackou, l’homme de la banlieue
Ancien maire de Guédiawaye, le leader du Grand Parti (GP) peine encore à confirmer le costume qu’il s’est taillé par l’appellation de son parti. Battu tout dernièrement dans son fief par la coalition au pouvoir, l’ancien N° 2 de l’AFP qui a déjà déclaré sa candidature à l’élection présidentielle a un travail à faire. Disposant de de ressources financières, il lui manque juste un très bon appareil pour affirmer son leadership au niveau national. Comme il est parti très tôt à la conquête à du pouvoir, peut-être qu’il le mettra à profit à profit pour assoir son parti au niveau national.
Abdoul Mbaye, le banquier apprenti
L’ancien Premier ministre de Macky Sall qui rejoint le camp de l’opposition depuis son départ de la Primature sera certainement sur la ligne de départ des prétendants à la succession de l’actuel locataire du Palais. Même si son score aux dernières élections législatives a été très décevant, l’ancien banquier aura son mot à dire en 2019.
Aida Mbodj, la lionne du Baol
Su le plan politique, il n’est pas sur que l’ancienne mairesse de Bambey qui n’est plus en odeur de sainteté avec le clan des Wade se lance à la bataille de 2019. Cependant, sa forte présence dans le Boal fait d’elle une dame très courtisée qui comptera en 2019. Siégeant actuellement à l’Assemblée nationale, l’ancienne ministre a de l’expérience et peut se prévaloir de ce long vécu politique pour vendre cher son alliance, si elle ne participe pas aux joutes présidentielles.
Aissata Tall Sall, l’insoumise
La charismatique avocate, jadis baronne du PS dans le nord du Sénégal sera dans les starting-blocks en 2019. Ancienne ministre des Affaires étrangères sous Diouf, elle jouit d’une forte popularité dans sa communauté d’origine et a une base électorale solide à Podor dont elle est maire. Ce fauteuil acquis de haute lutte malgré les sommes d’argent folles dépensées par le Gouvernement pour placer le très riche Racine Sy à la tête de la collectivité n’a rien pu faire pour détrôner la ravissante patronne de la coalition Oser l’Avenir.
Macky Sall, le bulldozer
Il risque de tout broyer sur son passage. Puissant au sens figuré et au sens propre, Macky Sall risque d’envoyer beaucoup d’acteurs politiques à la retraite en 2019. Impitoyable face à ses adversaires politiques, l’homme a l’air de ne pas apprécier que ses plans soient contrariés. Khalifa Sall et Karim Wade ne nous diront pas le contraire. Il a mis le couteau sous la gorge de certains opposants qui se sont tenus à carreaux. Incontestablement, Macky Sall part grand favori de l’élection présidentielle de 2019. Réussira-t-il un coup KO ? Février 2019 n’est plus loin.
Khalifa Sall, le digne héritier socialiste
Actuellement en prison, le très populaire député-maire de Dakar qui sera probablement absent de la présidentielle de 2019, aura tout de même un rôle très important à jouer même s’il est au fond d’une cellule dans la prison de Rebeuss. Khalifa Sall incarne lui tout seul ce que les Sénégalais aime d’un homme politique. C’est-à-dire, travailleur et courtois. En faveur de ses réalisations à Dakar, il a conquis le cœur des Dakarois et plus globalement, des Sénégalais. Ce qui lui a valu les foudres du locataire du Palais, même s’il y a beaucoup à dire sur la fameuse Caisse d’avance qui lui a valu ses déboires judiciaires.
Thierno Alassane Sall, l’homme des valeurs
Ayant démissionné avec fracas du gouvernement avec tous les honneurs, l’ancien ministre de l’Energie de Macky Sall risque de faire mal à son ancien mentor dans la ville de Thiès ou Idrissa Seck règne déjà en maître. Le chef de fil du mouvement la République des valeurs qui a déjà aidé l’opposition aux législatives dans la bataille de la Commune de Thiès, pourrait peser plus dans la balance lors de la présidentielle. Avec l’émiettement de l’électoral dans cette ville très politique, l’une des principales victimes pourraient être Idrissa Seck et Macky Sall dont les scores pourraient s’effriter.
Idrissa Seck, l’intelligent qui se flingue tout seul
Jusqu’à un temps récent, le patron du parti Rewmi était la bête noire du pouvoir et apparaissait comme le challenger « sérieux » et ayant l’étoffe de faire face au président sortant. Mais l’homme s’est tiré une balle au pied tout dernièrement en se lançant dans une dissertation religieuse qui a surpris plus d’un. Une dissertation qui risque de lui desservir fortement au moment du décompte des voix.
Mais au-delà de cette inutile et nuisible dissertation, Idrissa Seck se distingue ces temps-ci par des sorties médiatiques tous azimuts qui risquent de lui desservir en 2019. Ses communicants doivent lui déconseiller de ne pas parler de la religion, comme dans la lettre qu’il a écrite depuis la Mecque, où il semble courtiser l’électorat mouride plus qu’autre chose. Il oublie de facto qu’au Sénégal, il n’y a pas que les mourides qui votent.
Ousmane Sonko, l’empêcheur de tourner en rond
Fabriqué par Macky Sall malgré lui, Ousmane Sonko est devenu aujourd’hui un acteur politique incontournable au Sénégal. L’ancien inspecteur des Impôts et domaines s’est imposé au-devant de la scène de la manière spectaculaire. Si beaucoup croyait qu’il allait être la surprise des élections législatives dernières, tous ont déchanté par le faible score de sa coalition, ne devenant député qu’à la faveur « du plus fort reste ». C’est dire que le Sénégalais peut aimer et apprécier le combat que mènent certains, mais de là à voter pour eux, c’est une autre histoire. Peut-être que ce ne sera pas le cas pour Ousmane Sonko en 2019. Mais vu l’avant-première des législatives, il y a peu de chance que cela change. Toutefois, il peut bel bien créer la surprise, vu qu’il y a peu d’opposants crédibles qui se dégagent.
Moustapha Sy et le PUR, l’islamiste intellectuel
S’il se lance à la conquête des suffrages des Sénégalais en 2019, le marabout politicien est certain d’avoir un appareil solide à sa disposition. Il l’a démontré aux législatives passé dont sa formation a été la grande révélation. Parti seul aux élections et classé 4ème derrière Benno Bokk Yakkar, Wattu Senegaal de Abdoualye Wade et Mankoo Taxawu Senegal, le candidat du PUR pourrait faire très mal.
Serigne Mansour Sy Djamil, le militant convaincu
Le leader de Bës Du Nak sera aussi un acteur clé pour les échéances de 2019. Ancien vice-président de l’Assemblée nationale, le marabout politicien dispose d’un fort réseau au niveau national et international. La question est de savoir s’il va se lancer en tant que candidat ou pas. Dans le cas où il apportera son soutien à quelqu’un, celui-ci pourra s’estimer heureux. L’ancien militant du Parti communiste français est un adepte des stratégies dont il pourra faire bénéficier à son candidat.
Abdoulaye Wade, l’immortel
Ceux qui voulaient l’enteraient politiquement doivent déchanter. Wade est un immortel. Un insubmersible. A plus de 90 ans, il continue d’être un acteur majeur de la politique sénégalaise. C’est lui seul qui fait vraiment peur à Macky Sall en 2019. S’il se présente, ce qui est peu probable, Macky Sall est sûr de faire face à lui au second tour, s’il y a. Au cas contraire, le candidat de son choix sera certains de partir avec un grand avantage.
Karim Wade, l’exilé
L’ancien ministre du ciel et de la terre, exilé au Qatar depuis qu’il a été gracié par Macky Sall rêve de rentrer au Sénégal et d’en découdre avec son bourreau. Ce retour hypothétique a peu de chance de réaliser. Et même s’il se réalise, voir Karim Wade figuré sur la liste des candidats à la présidentielle de 2019 est un rêve pieux. Parce qu’il y a trop de jonctions entre la politique et le juridique dans son dossier. Mais comme il n’est pas interdit de rêver, ses partisans peuvent continuer de rêver.
Mais ce qui est sûr, c’est que même loin des frontières sénégalaises, l’ancien patron de la Génération du concret, tout comme son père vont compter en 2019.
Diouma DIOUF-RESEAUNEWS