Les coulisses du « deal » entre Bamba Fall et Tanor

29 - Mars - 2019

S’il y a un socialiste qui donne le tournis aux partisans de Khalifa Ababacar Sall, c’est bien Bamba Fall, le maire de la Médina. Dans un passé très récent, il était l’un des plus fidèles lieutenants du maire révoqué de la capitale.


Ne jurant que par Khalifa qui purge une peine d’emprisonnement de 5 ans à la prison de Reubeuss, Bamba Fall a opéré un virage à 180 degré, rejoignant armes et bagages la maison socialiste, tenue de main de fer par Ousmane Tanor Dieng. Il laisse Khlalifa Sall à son sort, oubliant que sans ce dernier, il n’aurait été rien.


Le coup de poignard du maire de la Médina à Khalifa Ababacar Sall ne date pas d’aujourd’hui. Selon des sources bien au fait des liens entre Tanor et Bamba, « les relations entre les deux hommes, n’ont en réalité pas étaient totalement rompues ». Un autre acteur socialiste de confier à ReseauNews qu’« Il y a toujours eu un couloir de transmission entre eux ».


Mais les deux hommes se sont davantage rapprochés à la veille de l’élection présidentielle, souligne l’un d'eux. Et c’est là que Bamba Fall a commencé son jeu trouble, travaillé au corps par les proches de Tanor, avant que ce dernier n’entre en jeu pour faire les derniers réglages.


Et parmi les points réglés, figure en bonne place le positionnement du maire à la présidentielle. D’après nos informations, c’est lors de ces échanges que deux options ont été offertes à Bamba pour la présidentielle : rejoindre la mouvance présidentielle, ou ne peut pas prendre position pour un candidat de l’opposition.


Le coup de poignard de trop


« C’est pourquoi Bamba Fall n’a pas suivi la consigne de vote de son chef de fil », qui avait appelé à voter pour d’Idrissa Seck, révèle notre interlocuteur. Mais pour se donner bonne conscience, Bamba Fall avait jugé utile de convoquer une assemblée générale de ses militants dans son fief pour se déterminer. Il croyait que celle-ci allait le suivre dans son discours très orienté vers une neutralité.


Mais mal lui en a pris. Parce que la base, à l’unanimité, à appeler ce jour-là, à rallier la coalition Idy 2019. Mais malgré cette volonté populaire, exprimée en plein jour et largement relayée sur les sociaux et dans la presse, le sieur a préféré le « ni-ni », au prétexte qu’il ne défend que les intérêts de sa Commune.


Ayant rempli sa part du contrat avec cette bravade contre la volonté de la base et à la directive de son leader, il fallait dès lors, trouver la bonne formule, et la bonne occasion pour permettre « un retour pas humiliant pour lui ».


A partir de là, la question du divorce avec Khalifa ne se posait plus. Mais plutôt, quand aura-t-il lieu. Et c’est là qu’Ousmane Tanor Dieng est entré en jeu, avec son fameux appel aux « Khalifistes » de rejoindre la maison mère. La suite, on la connait. Bamba s’est engouffré dans la brèche, laissant Khalifa Sall qui l’a créé politiquement, à son triste sort à Reubeuss. Le poignard de trop qui va sans doute fragiliser l’ancien maire de Dakar.


ReseauNews

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle
Autres actualités

Élections législatives 2024 : Un choix décisif pour l’avenir du Sénégal

12 Octobre 2024 0 commentaires
Le 17 novembre 2024 n’est pas une simple date à encercler sur le calendrier. C’est un moment crucial pour l’avenir du Sénégal. Alors que certains ...

Élections législatives 2024 : Un choix décisif pour l’avenir du Sénégal

12 Octobre 2024 0 commentaires
Le 17 novembre 2024 n’est pas une simple date à encercler sur le calendrier. C’est un moment crucial pour l’av...
Demande de renseignement

Contactez nous au

06128599

ou