Un projet de loi a été adopté en ce sens en conseil des ministres mercredi 16 octobre et la décision rendue publique ce jeudi. Le scrutin, qui permet de renouveler les conseils municipaux et départementaux, était prévu en juin puis en décembre 2019. Ce sera donc en 2020. Le texte prévoit aussi la prolongation du mandats des élus. Le temps du report, l’opposition et le pouvoir vont devoir se mettre d’accord à propos des modalités du scrutin.
Soulager les inquiétudes des élus et des maires sur le terrain. Leurs mandats sont bien prorogés. La décision du gouvernement n’est pas une surprise. Le report des élections locales a fait consensus entre le pouvoir et l’opposition lors des sessions du dialogue politique en juillet. Ce qui bloque, c’est la mise en place de conditions plus restrictives en vue de pouvoir présenter une liste. Le gouvernement veut éviter la multiplication des candidatures… En 2014, lors des dernières locales, près de 3000 listes s’étaient présentées devant les électeurs.
La solution, une caution fixée à 10 millions de francs CFA, 15 000 euros. Et le retour du système des parrainages, il faudra réunir les signatures d’environ 1% du corps électoral. Or c’est ce système qui avait fait tant polémique lors du scrutin présidentiel de février.
Les pourparlers ne sont donc pas terminés entre le pouvoir et l’opposition pour trouver d’autres conditions. Le projet de loi qui officialise le report des locales n’a pas encore été rendu public : il devra passer par l’Assemblée nationale dans les prochains jours. Un vote qui devrait être une formalité, l’hémicycle étant largement acquis à la majorité présidentielle.