Les « Khalifistes » de France s’entredéchirent

25 - Octobre - 2019

Khalifa Sall mettra-t-il de l'ordre chez ses partisans en Hexagone ? C’est la question qui taraude l’esprit de beaucoup d’acteurs au pays de Marianne depuis que l’ex maire de Dakar a mis ses pieds dans la capitale française. Deux camps, l’un dirigé par Malick Youm et l’autre par Yaye Ami Diop, s’affrontent pour le contrôle du cadre politique « khalifiste » encore inexistant.

Khalifa Sall est depuis hier en France. Il a jeté son dévolu sur l'Hexagone pour sa première sortie hors du Sénégal après sa libération. Une visite politique chez ses soutiens qui, au début, ont porté ensemble le combat pour sa libération. Sauf qu’aujourd'hui, les dissensions ont fini de fissurer ses sympathisants et soutiens.

Parce que dans la galaxie parisienne de l’ancien maire de Dakar, les blocs se sont démarqués. Tout les oppose, au point que deux camps se sont formés pour contrôler un cadre politique qui est en réalité non défini, si ce n'est que la personne de Khalifa Sall, seul élément sur lequel ils s’accordent.

Pourtant, ils ont au début, porté ensemble de façon spontanée et désintéressée, le combat pour le sortir de la Mac de Rebeuss . Une cause "citoyenne qui les unissait", même si le noyau dur était des socialistes dormants, amorphes et inactifs. Mais reconnu être les dignes représentants du PS Sénégal en France.

D'autres, affiliés à aucun parti politique, ni mouvement politique, remparts contre toute injustice, sont venus gonfler les rangs. Mais au fur et à mesure qu'ils mènent la lutte, les ambitions politiques se dessinent et s'entrechoquent et finissent par fissurer la cohésion, même si elle n'était que de façade. Et deux camps s'opposent depuis le début sur l'orientation à prendre pour donner corps à ce cadre politique disparate.

Des divisions qui datent depuis toujours

Si certains estiment avoir une légitimité politique et historique,  de leur vécu socialiste pour coordonner les activités de ce cadre, d'autres, surtout les jeunes, optent pour une gestion démocratique et transparente du cadre. La divergence de ces deux camps ne fait plus l'objet d'aucun doute. La preuve, chacun des deux camps à fêter à sa manière la libération de Khalifa Sall.

Le camp de Malick Youm avait opté pour un « sabar endiablé » à Barbes, un quartier populaire de Paris, pour remercier sympathisants et soutiens politiques. En concomitance de cette Sarabande joyeuse, la bande de Yaye Ami Diop faisait une assemblée générale pour se partager les postes d'une fédération politique inexistante structurellement.

« Ces divisions existent depuis belle lurette », confie à ReseauNews une source interne. D’après elle, « il y avait juste un semblant d’unité de façade quand nous sommes avec les autres formations politiques ». Maintenant que le général est dehors, le moment est venu pour certains de prendre les devants pour récolter le gain politique du combat mené par une multitude de mouvements de soutien et de simples citoyens.

ReseauNews

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