Les visages de la transhumance politique en France (2/2)

12 - Avril - 2019

Après avoir dressé le portrait des personnalités politiques qui incarnent l’opposition, votre site d’infos revient sur les figures de la « transhumance politique » en France.

Jadis très remuant dans l’opposition sénégalaise en France, brocardant sans concession la gouvernance de Macky Sall, certains opposants ont plié armes et bagages pour rejoindre la mouvance présidentielle. Dans ce grand lot, d’aucuns ont eu des prises de position très hostiles au régime jusqu’aux dernières heures du septennat du chef de l’Etat.

Obéissant à la direction de leur appareil, ils ont retourné leurs vestes, usant de subterfuges pour essayer de justifier l’injustifiable. Mais la politique étant ce qu’elle est, avec sa saleté, ils ont fait allégeance au tout puissant Macky Sall. Ces ralliements qui heurtent les consciences émeuvent l’opinion.

ReseauNews vous fait le point sur ses hommes et femmes qui se sont distingués de manière peu glorieuse.

Ngoné Gomis : la parieuse

Qu’est-ce qu’elle n’a pas fait pour lutter contre l’incarcération de Karim Wade ? Qu’est-ce qu’elle n’a pas dit du régime de Macky Sall ? Ngoné Gomis est de cette race des acteurs politiques sénégalais qui ravalent leurs vomissures sans honte.

Si elle avait fait une petite introspection, elle n’aurait pas eu le courage de s’asseoir sur la table des responsables et militants de l’APR, car elle fait des partie de ceux et celles qui ont donné le tournis au parti présidentiel en France.

En France, l’ex présidente de MISAK était la première à faire des descentes musclées au Consulat du Sénégal à Paris pour protester contre les pratiques « anti-démocratiques du régime de Macky Sall ». Très vite, elle est devenue incontournable au Parti démocratique sénégalais (PDS) de France. Une sorte d'égerie politique des libérau.

Mais les dures réalités de l’opposition et l’indifférence de Karim Wade à son égard ont eu raison de ses convictions. Une proche nous raconte son mal être quand quand le fils de Wade ne lui a passé un coup fil de remerciement au lendemain de sa libératio. Et sans gêne, elle est allée se vendre au plus offrant de la mouvance présidentielle. Car au tout début de sa nouvelle relation idyllique politique avec le "Macky", elle était du côté de Cheikh Kanté, ancien directeur général du Port Autonome de Dakar.

Couru par le tout Dakar à l’époque, Cheikh Kanté était réputé très liquide et dégainé des billets de banques comme un distributeur autonomique. Aujourd’hui, Ngoné Gomis file le parfait amour avec la mouvance d’Amadou Bâ, ancien ministre de l’Economie et des Finances, aujourd’hui à la tête de la diplomatie sénégalaise. Lui aussi, il est connu pour ses largesses.

En l’espace de quelques mois, Ngoné Gomis a fait de la politique une affaire de pari. Et elle est une vraie parieuse. Aïssata Dème de l’APR, qui représente en France Cheikh Kanté en sait quelque chose. Elle peut disserter sur le cas Ngoné Gomis 

Sur le plan humain, elle est très serviable. Mais politiquement, elle est en train de se discréditer auprès de ceux qui voient la politique comme noble engagement. A moins qu’elle ait compris la sociologie politique sénégalaise qui consiste au pari. Et si Blaise Pascale préconisait que nous devons « Parier sur Dieu », Ngoné, elle, parie sur la « politique ». Reçue par Macky Sall, elle conjugue désormais l'opposition à l'imparfait de l'indicatif.

Ibrahima Sonko, la silhouette de Baldé 

L’homme sur qui Abdoulaye Baldé à confier les clés de son camion en France n’est plus à présenter dans le milieu politique sénégalais en France. Longtemps porte-parole de l’opposition et farouche opposant du régime de Macky Sall pendant presque tout le septennat, il a suivi sans broncher le maire de Ziguinchor dans sa décision de soutenir le candidat Macky Sall.

Très proche du maire de Ziguinchor, dont l’un de ses enfants porte le nom, Ibrahima Sonko est très enclin à mener le combat. Mais vers la fin du septennat, il a déserté toutes les activités de l’opposition, pendant qu’Abdoulaye Baldé préparait l’opposition à son ralliement  à la majorité présidentielle.

Jadis indispensable dans le dispositif de l’opposition au pays de Marianne, il a préparé intelligemment ses camarades de l’opposition à sa transhumance. Dès que le ralliement à Benno Bokk Yakaar a été officialisé, Ibrahima Sonko a vite pris ses marques avec ses anciens adversaires, ne ratant aucune invitation des « Apéristes » de France.

S’affichant en public avec les « marrons », le sourire serré, ce qui qui traduit sa gêne, il a su gérer son retournement de veste par le silence et quelques communiqués. Il a su se faire discret pour se faire oublier par la meute.

En lui, Abdoulaye Baldé peut compter sur un militant engagé et obéissant. Ancien du Parti démocratique sénégalais (PDS), il a, au lendemain de la défaite du Pds en 2012, quitté le parti avec Baldé pour porter sur les fonts baptismaux l’Union centriste sénégalais (UCS), dont il est le coordinateur en France.

Birahim Camara, à la recherche de "la Rose"

Socialiste dans l’âme, Birahim Camara est dans toutes les sauces concoctées par les socialistes mal-en-point. Exclu par Ousmane Tanor Dieng pour rébellion, Birahim Camara avait d’abord déposé ses baluchons chez les « Khalifistes ». Juste le temps d’une rose. Il quitte les « Khalifistes » pour épouser Osez l’avenir d’Aïsssata Sall. il y trouvera réconfort car la mairesse de Podor va lui remettre en selle en l’investissant candidat à la députation (Europe du Nord de l’Ouest et du Centre) lors des dernières législatives.

Sa volonté de représenter les sénégalais de la diaspora au sein de l’Hémicycle ne s’est pas concrétisée et voilà qu’il retourne à la maison mère. Sa réconciliation avec Ousmane Tanor Dieng s'était déroulée dans un grand hotel parisien. Une rencontre avec le président du HCCT en marge du forum des "Diaspora Africaines" qui a acté Africaine son réintégration au Parti socialiste.

Jurant amour et fidélité à Tanor lors de cette réconciliation, il a battu ardemment campagne pour la réélection du président Sall, comme l’a indiqué l’insubmersible Tanor à ses ouailles. Il faut reconnaitre à Birahim Camara sa fidélité à ce parti qu’il chérit tant. Malgré qu’il ait embrassé beaucoup de sensibilités politiques au sein de cette formation politique, il a toujours clamé son appartenance à la famille socialiste.

ReseauNews

Commentaires
3 commentaires
Auteur : Posté le : 04/11/2020 à 19h39

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Auteur : Posté le : 19/04/2019 à 02h18

je n'ai jamais déposé mes baluchons chez les Khalifistes .
J'ai soutenu la candidature de Aissata Tall Sall au poste de Secrétaire Générale du P S EN 2014 .
Je la soutiendrai si elle reprenait ses activités au sein du parti socialiste .Sans condition ni hésitation .
Elle est à mon sens plus indiquée à briguer ce poste.

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