Consulat du Sénégal à Milan : Le Consul se signale encore dans du faux.
Encore, elle se signale scandaleusement dans une autre affaire aussi invraisemblable que celle qui lui a valu une convocation à Dakar. Le Consul général du Sénégal à Milan, madame Rokhaya Ba use de son audace pour étaler ses carences d’administrateur hors-pair.
Après avoir fait les choux gras de la presse sénégalaise avec ses frasques relatives à un montage financier de plus d’un demi-milliard de nos francs pour l'achat du bâtiment abritant le Consulat général du Sénégal à Milan. Madame le Consul semble être inarrêtable dans sa course de bêtises. Une autre histoire aux allures d'un scandale reflète encore sa signature. Ce qui en dit long sur ses rapports avec la gestion transparente, sobre et vertueuse qu'elle entretient avec la gestion du Consulat du Sénégal à Milan.
A l’origine, encore une dette de 5 millions de francs CFA représentant les honoraires de l’agent comptable italien oppose le Consul général et le prestataire qui servait de relais entre l'administration sénégalaise et le fisc italien.
En effet l’État du Sénégal a fait recourir à un expert-comptable du fisc pour être en conformité avec le fisc italien. Le Consul du Sénégal à Milan s’est attaché les services d’un italien pour régulariser les les cotisations sociales des recrutés locaux et leur situation à l'Institut National Italien d’Assurance au travail (INAIL). Un organisme statutaire italien placé sous la tutelle du ministère du Travail et des Politiques Sociales.
L’expert comptable, a suspendu ses services et « refuse » de délivrer les derniers bulletins de salaires de certains employés du consulat à cause du non respect des clauses du contrat qui le lie avec le Consulat du Sénégal à Milan.
Sentant le sol se dérober sous ses pieds, madame le Consul général cherche tant bien que mal d’éviter le pire. Elle saisit ainsi la tutelle à travers un premier « diplomail » en date du 4 septembre 2019, puis le 31 janvier 2020 pour demander une « délégation de crédits additionnels ». Mais Dakar reste muet à ses diplomails.
L'intouchable et l'audacieuse Rokhaya Ba ne lâche pas l'affaire et pousse le bouchon encore plus loin.
Le 2 mars 2020 à travers un message diplomatique dont nous détenons. Elle se verse dans des menaces à peine voilées en se tournant vers Rome pour informer l'ambassadeur du Sénégal auprès de Quirinal le Dr Pape Abdoulaye Seck, par ses notes : « Je voudrai attirer votre attention et vous rappeler que le non-paiement des honoraires du comptable italien pour l’année 2019 pourrait causer une rupture de l’émission des bulletins de salaire et un blocage d’élaboration des ordres de paiement des salaires ». Rome fait le mort aussi à ses appels de détresse.
N’ayant pas d’interlocuteurs officiels, elle use de ses talents " taf-yeugueul". Et pour s'en tirer de cette histoire incrédule et éviter le Sénégal d’une fraude fiscale en Italie. Elle contourne ainsi le comptable officiel avec qui les relations sont devenues exécrables, pour produire de faux bulletins de salaire pour le personnel. Jusqu’à hier 9 mars 2020, le personnel n’avait pas encore perçu leur salaire.
Force est de constater que madame le Consul général n’a pas engagé le comptable de son propre gré. En effet c’est sur autorisation notifiée par les services diplomatiques numéro N 4/ASR/AC/IM du 7 février 2019 que l’administration sénégalaise « exige » à Madame le Consul général à « prendre les attaches d’un expert fiscal pour les besoins du traitement des bulletins de salaire et de reversement des cotisations sociales des des employés recrutés sur place.
Les employés qui composent le personnel du consulat général du Sénégal à Milan sont de deux catégories : les « expatriés » c’est-à-dire les fonctionnaires de l’État, les personnes nommées par décrets présidentiels et les « recrutés locaux ». Les premiers dépendent de Dakar et sont directement payés par la hiérarchie à travers la représentation diplomatique. Les seconds sont sous le contrôle du chef de poste chargé d’élaborer les procédures à chaque fin de mois.
Ce qui est aggravant dans cette affaire est le fait d'avoir usé et produit du faux par madame le Consul général. Elle a le culot d'en informer officiellement à la Hiérarchie par une note « les bulletins de salaire que nous émettons ne sont pas conformes à la législation italienne parce que n’étant pas émis par un professionnel…en attendant de débloquer la situation et de produire des bulletins en bonne et due forme » ose renseigner dans une de ses lettres adressées au payeur datée Rome le 4 mars 2020.
Notre pays est ainsi appelé à régulariser cette mauvaise posture pour nous éviter non seulement une plainte d’un expert fiscal mais l’image d’un pays « mauvais employeur » de ses ressortissants.
La majeure partie du personnel local est composée d'une pléthore de militants de l'APR. Et que dire de la suspension de la ligne téléphonique du Consulat. Une suspension désastreuse pour les compatriotes en ces temps-ci où la psychose du Coranavirus prédomine dans une Italie dépassée et désemparée par ce virus qui a fini à confiner plus de quinze millions d'italiens dans des zones touchées où la communauté sénégalaise est fortement représentée.
Alioune Ndiaye africa7