L'affaire des faux billets impliquant le désormais ex-député Seydina Fall dit Bougazelli s’est invitée dans les débats à l’Assemblée nationale réunie en session ordinaire unique pour l’examen du Projet de loi de finances (PLF) 2020.
Inculpé récemment pour trafic de faux billets et corruption, entre autres chefs d’accusation, Bougazelli a été obligé de présenter sa démission.
Le «député du peuple», Ousmane Sonko, prenant la parole sur une liste d’une soixantaine d’inscrits, n’a pas mâché ses mots, égratignant, au passage, la représentation nationale.
«La honte va s’abattre bientôt sur l’Assemblée nationale», prophétise le candidat malheureux à la dernière présidentielle du 24 février 2019.
«L’Assemblée nationale, c’est une zone de non-droit budgétaire. J’ai dit ici qu’il existe une fraude fiscale à l’Assemblée nationale. (…) J’ai aussi révélé que le blanchiment d’argent y est aussi une réalité. J’espère que le blanchiment de drogue ne s’y déroule pas parce qu’un député (Moustapha Cissé Lô) a dit qu’il s’y connait. J’ai aussi dit que le blanchiment d’escrocs publics existe à l’Assemblée nationale. Parce que la commission d’enquête parlementaire a essayé de blanchir des personnes mouillées», a- t-il accusé.