Idy est connu et reconnu comme un homme politique, expert en calculs politiciens, avec une communication trop souvent axée sur des versets et hadiths. Un couteau à double tranchant, vu qu’au Sénégal la politique est aussi une affaire de religion, voire de confrérie. La preuve, tous ses pourfendeurs avaient déjà quelque chose de personnel à lui reprocher. Comme ses défenseurs, qui aussi, tirent sur la corde partisane. Le clanisme politico-religieux manque évidemment d’objectivité. Est-il ce qu’il prétend être ou a-t-il jamais été ce qu’il prétendait être ? Dans tous les cas, ces attaques et défenses avec autant de véhémence ; toute cette énergie aurait pu servir à remettre le pays meurtri, sur la bonne voie. Si seulement l’intérêt supérieur de la Nation suscitait autant d’enthousiasme !
Ce qui est intéressant dans cette histoire, qui nous détourne encore une fois d’une partie de la réalité quotidienne du peuple sénégalais, c’est que cet homme aspire à diriger ce pays. C’est son droit en tant que citoyen et personne ne peut le lui nier. Mais ce que l’on attend d’un potentiel candidat, c’est d’abord un programme politique. Et c’est dommage d’un côté comme de l’autre. Tous ces gardiens de la bien-pensance, autoproclamés << détenteurs des clefs du paradis et de l’enfer >>, devraient se faire entendre plus souvent. L’associationnisme, l’ignorance des textes religieux par certains gourous avec des dizaines de milliers de disciples, devraient plus les interpeller.
Ce n’est pas simplement une réaction de masse émotive, parce que Charlie est aussi passé par là entre autres événements discutables ou condamnables. À Idy de comprendre qu’une girouette ne tient pas toujours la tempête. Il est parti dans des élucubrations aussi farfelues que condamnables, pour parler d’un problème qui nous dépasse. Nous avons déjà nos tonnes de maux. Sa côte de popularité avait accru dernièrement, et Mr La gaffe Sall vient de nous démontrer encore une fois sa boulimie, avec les desserts de nos valeureux anciens combattants. Ces dignes fils du continent, héros oubliés et trahis par ce colon qu’il cherche crânement à réhabiliter. Ne nous leurrons pas davantage, la rupture ne viendra jamais de ces politiciens professionnels.