En mai dernier, c’est sous la lumière du 71e Festival de Cannes qu’Isabelle Adjani faisait son grand retour après neuf ans d’absence à l’événement. Mais ce 12 juin, c’est une part d’ombre de son histoire que dévoile l’Express. Le magazine a révélé que l’actrice faisait l’objet d’une enquête préliminaire menée par le Parquet National Financier… depuis 2016 ! Une procédure lancée lors de la publication des Panama Papers, dans lequel son nom figure.
Soupçonnée de “blanchiment de fraude fiscale“, celle qui détient le record du nombre de César raflés est dans l’œil du fisc à cause d’une société offshore dont elle est actionnaire : Deckert Investments. Située dans les Îles Vierges britanniques, celle-ci est gérée depuis Singapour par une autre société. Si ce « montage exotique des plus classiques » – selon les mots de l’Express – n’est pas illégal, il est assez occulte pour que le PNF engage une enquête à l’encontre de la comédienne. Cette dernière, accompagnée de son avocat David Lepidi, a donc été entendue à Nanterre, en mars dernier, à ce sujet.
Isabelle Adjani : sa société Deckert Investments dans le viseur d'une enquête
Selon David Lepidi, Isabelle Adjani souhaitait « cacher son identité, pas son argent ». Et pour cause, l’actrice de l’Été Meurtrier n’avait fait qu’écouter son conseiller financier suisse qui, à l’époque, lui avait soufflé l’idée de créer cette structure dans un paradis fiscal, afin de produire un long-métrage et d’en toucher les cachets connexes. Ce projet n’ayant jamais abouti, la comédienne de 62 n’aurait pas eu à se servir de sa société, toujours selon les dires de son avocat, documents à l’appui. « Isabelle Adjani, comme nombre de personnes célèbres, a souhaité constituer une société offshore pour protéger son anonymat et sa sécurité, laquelle a été compromise par le passé suite à la diffusion publique d'informations privées. C'est parfaitement légal, a assuré Me Lepidi à l’Express. Isabelle n'a bénéficié d'aucun avantage financier mais avait comme simple objectif de préserver sa confidentialité. » En parallèle de la mise en lumière de Deckert, l’enquête du parquet a révélé l’existence d’un prêt de 2 millions d’euros accordé à la star, par Diagna Ndiaye (un des conseillers du Président du Sénégal).
Isabelle Adjani : un prêt de 2 millions d'euros à Diagna Ndiaye
Si l’enquête doit découvrir si ce prêt a bien été déclaré, David Lepidi affirme que ce fut le cas le 1er mars 2003 via un bordereau. L’avocat a aussi expliqué que ce prêt avait été fait dans un « cadre amical » et « dans un souci de confort financier de Mademoiselle Isabelle Adjani ». « Dans l'hypothèse où le prêt procure des revenus, ces derniers sont à déclarer. Dans le cas inverse, si le prêt n'alimente pas de revenus, il n'y a pas de déclaration de revenus proprement dite à remplir. Ce prêt amical ne procure pas de revenus », a-t-il déclaré.
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