<< l'Homme est censé être un remède pour l'Homme. Mais quand l'instinct prend le dessus sur l'humain, il devient un danger pour toute l'humanité. Alors comme le dit l’adage, pour que le mal triomphe, seule suffit l’inactivité des Hommes de bien >> Bocar GUEYE (Demain une autre Afrique)
Plusieurs études sur le sujet ont démontré que la violence répond le plus souvent à une autre violence, sans pour autant la justifier. Ceci, au-delà de la critique des prénotions dont nous a habitué la rhétorique sociologique. Les sociétés fortement intégrées ont toujours, semble-t-il, offert aux jeunes, surtout aux jeunes hommes, des espaces de violence tolérée. Une violence à la fois explicitement condamnée et implicitement encouragée par les adultes. La lutte sénégalaise avec frappe en est une preuve irréfutable. Notre problème majeur entre autres, c’est notre avidité, cette volonté de réussir à tout prix… bafouant toutes les règles de la moralité. Réussir dans la vie est une chose, réussir sa vie en est une autre, a fortiori quand on est prêt à marcher sur des cadavres. L’émoi suscité par le niveau de violence qui a monté d’un cran aux yeux de certains compatriotes, tandis que d’autres l’ont vu venir au fil des ans, nous renvoie encore et encore à cette émotion passagère, souvent sélective. La condamner est une première étape, mais la combattre à tous les niveaux doit être une mission vitale.
Ceux qui devaient être les mieux protégés dans notre société, sont les premières victimes d'atrocités. Une femme violée et assassinée par-ci, un enfant disparu ou battu à mort par-là, sans occulter les accidents de la route et incendies criminelles. Avec notamment, la prolifération de ces fameux pitbull bannis en Occident, qui débarquent chez nous. Une catastrophe sociétale ! Nous ne devons point nous habituer à ces scénarios machiavéliques, au risque de les minimiser. Le film d’horreur de Tambacounda, le corps retrouvé au marché de Ouakam, ainsi que tous ces actes inhumains qui prennent place petit à petit dans notre quotidien. Ces découvertes macabres nous interpellent tous, et au-delà de l’indignation collective justifiée, il faut une réponse ferme de nos autorités. La prévention est une nécessité absolue, et elle passe naturellement par l’éducation, l’encadrement des populations. Le tout dans un environnement sain : n’est-ce pas << une gestion sobre et vertueuse >> ?!
L’injustice sociale peut provoquer un mal être, au point d’intoxiquer l’individu jusqu’à une véritable détresse psychologique. La précarité, le désespoir, la convoitise, le nihilisme, la passion destructrice… Mais rien ne peut justifier cette barbarie. Il faut rester debout et continuer à se battre lucidement. Il est crucial de mettre en place toutes les dispositifs nécessaires à la sécurité des biens et des personnes. Un citoyen conscient est un être humain responsable de ses actes. Une fois les responsabilités définies, nous aspirerons légitimement, ensemble à plus de justice sociale et de sécurité. Jamais d’émergence dans le désordre et l’anarchie qui ne peuvent engendrer que haine et violence. Sanctionner sans demi-mesure, à chaque fois que la situation l’exige. .
Le débat sur le rétablissement de la peine de mort est intéressant. Pour ma part, ceux qui revendiquent la loi de talion ne sont pas assez écoutés. C’est un raccourci de parler vengeance ou de donner l’exemple américain. Pourquoi pas l’Arabie Saoudite ? Chaque société a ses propres réalités et cette loi n’a été appliquée au Sénégal qu’à deux reprises. La dernière fois en 1967, avant d’être abolie en 2004. Et pourtant il y a eu des meurtres au Sénégal pendant ces 37 ans, sans que cette loi ne soit appliquée. Donc il ne s’agit pas simplement de tuer pour se venger. Je dirais plutôt un clin d’oeil opportuniste au cercle des pseudos droit-de-l’hommistes à l’international, qui en réalité ne s’occupent de dossiers spécifiques. Pour qui y tient réellement, il y a tellement de combats à mener sur les droits de l’homme bafoués au jour le jour, à travers tous les continents.
L’exemple musulman pour éviter tout amalgame. En résumé les conditions pour appliquer la peine de mort sont :
1) Que la famille de la victime réclame l'application de la peine capitale.
2) Qu'il y ait des preuves irréfutables de la culpabilité.
3) Qu'il soit prouvé qu'il y avait intention de tuer.
4) Qu'il n'y ait pas de circonstances atténuantes.
L'islam n'envisage la peine de mort que sur la demande des proches de la victime (qui ne peuvent pas se faire justice eux-mêmes). Et même en cas d'une telle demande, on voit que la présence de nombreuses conditions est nécessaire pour que cette application puisse être faite par le pouvoir exécutif. Enfin, l'islam recommande aux proches de pardonner plutôt que de demander aux tribunaux l'application de la peine : << Celui qui pardonne cela, ce sera une cause de pardon pour ses (propres) péchés >> (Coran 5/45). << Chaque fois qu'un cas où le talion était applicable et présenté au Prophète psl, il recommandait (aux proches) de choisir le pardon >> (rapporté par Abû Dâoûd, n° 4497).
Il y a des silences coupables parce que complices, a fortiori quand on est influent dans une société. Une grosse part de responsabilités partagées entre nos dirigeants politiques et religieux. Les rivalités malsaines, des débats futiles, l’autoritarisme et la concussion au détriment de l’intérêt supérieur de la Nation. La foi vacille à tous les niveaux, mais nous nous devons de rester debout pour changer les choses. Personne ne le fera à notre place. Le fatalisme est une tare, loin de la foi dont il est souvent associé à tort ou à raison. Croire en Dieu passe irrémédiablement par croire en nous-mêmes.
Bocar GUEYE
Bonsoir, tout ceci est grace aux réseaux sociaux, maintenant nos enfants regardent n'importe quoi, qui leur mènent à faire des actes barbares.
Aussi, la négligence des règles de l'islam.