Abdou Faty, Secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels)/Authentique ne cache pas sa colère après la sortie du ministre de l'Éducation nationale, Serigne Mbaye Thiam. Ce dernier, assurait, samedi, que quatre organisations syndicales ont levé leur mot d'ordre de grève.
"Je suis surpris par la déclaration du ministre de l'Éducation nationale parce qu'au moment où il tenait son point de presse, le G6 rencontrait les Ong qui s'activent dans l'Éducation et avec Mme la présidente du Haut conseil du dialogue social (Hcds) pour ensemble, voir les voies et moyens pour sortir de la crise", martèle Abdou Faty, sur la Rfm.
Avant d'enfoncer le clou : "Et, c'est autour de la table que les camarades ont envoyé des messages, annonçant "voilà ce que le ministre de l'Éducation nationale a dit". En tout cas, ce qu'il a dit ne nous engage pas. Cela engage sa personne".
Loin d'en avoir fini, le syndicaliste membre du G6, les six organisations syndicales d'enseignants les plus représentatives, dénonce "cette attitude qui tend à diviser les enseignants". "Cette attitude n'honore pas un homme d'État. Un ministre doit avoir une posture d'État. Mais ce qu'il a fait, hier, n'honore pas la République, n'honore pas un ministre de la République", fulmine-t-il.
D'autant, assène Abdou Faty, que "les Secrétaires généraux n'ont même pas cette fonction de décider à eux-seuls de lever le mot d'ordre de grève. Nous sommes des organisations, nous ne sommes pas des syndicats cabines téléphoniques. Tout ce qui se décide se discute autour de la table".
En tout cas, précise-t-il, "au niveau du Sels/A, c'est demain qu'on aura un secrétariat permanent élargi pour discuter de la marche de Diourbel, faire les comptes rendus des rencontres qu'on a eus avec la société civile, avec le Hcds".
Dakarmatin