Macky sous ses petits souliers d'apprenti autocrate a tous les traits moraux de Nicolaï, le dernier tsar russe, avant révolution.
Sa peur panique lui en fait faire des bourdes et bévues que seuls ses courtisans applatis, friands de la reptation, s'ingénient à enrober d'exquisité funeste.
L'homme fignole et se retrouve bien dans la singerie. Aucun acte, en dehors de se démontrer bête et méchant, n'est de lui.
Quand il s'emploie à écrire un livre d'où le Senegal serait le siège de son coeur, on y apprend ses facéties pudibondes devant la petite Sandrine, pour laquelle trois gaillards, vulgairement appelés come on town, découvrissent la lueur blafarde et tétanique d'une toubab.
Il en oublie, sans doute ignore, que la plume est un graal qui rend serfs les écrivains que nulle autre prison ne devrait enfermer.
Ses amis philosophes, le doyen Kassé, et latif doivent lui en dire un peu, sur l'histoire de Maxime Gorki et la révolution russe ou Edmond Burk et la révolution anglaise, des esprits libres qui ont vogué à contre sens de la majorité que nulle adversaire n'osait inquieter, ni inquisiter.
Ou alors, puisqu'il est vassal volontaire de la France, qu'il s'inspire de De Gaulle vis à vis de Sartre, lequel trouvait dans la constitution de 58 des relents dictatoriaux et qui occupait les premiers rangs des manifestants contre le régime de la V ème République. Pour toute réaction De Gaulle menaçait les forces de l'ordre contre tout intrépide qui oserait toucher un seul cheveux de Sartre.
Macky, Adama Gaye est de loin plus patriote et généreux que toute ta lignée généalogique réunie, chaque jour et chaque instant qu'il passe de plus dans tes géoles, ne fera qu'alourdir la sentence populaire qui s'abattra sur toi. Bien pire que le sort que reservèrent les bolcheviks aux Romanov.
Aguibou Diallo