Les PME (petites et moyennes entreprises) africaines représentent 90% des sociétés privées du continent et jouent un rôle important dans son développement industriel. Au Sénégal, des milliers d’entrepreneurs à la tête de très petites entreprises, participent admirablement à l’essor de l’économie et sont créateurs de centaines de milliers d’emplois. Alors que ces micro entreprises rencontrent d’énormes difficultés pour se financer auprès du secteur bancaire traditionnel, leurs efforts de développement sont régulièrement entravés par des pratiques prédatrices de corruption, dans le cadre d’accès aux marchés publics.
Le cas de l’entreprise SHAI SANGHARE AUTOMOBILE symbolise à lui seul, les nombreuses difficultés rencontrées par les PME au Sénégal. Le 26 avril 2019, l’entreprise dirigée par M.Cheikh N’Diaye a signé une convention de partenariat avec le Ministère de la Santé, plus précisément avec M. Doudou SENE, Coordonnateur du Programme National de Lutte contre le Paludisme. La Convention de partenariat prévoyait l’allocation d’un montant de 60 millions de F CFA à la l’entreprise SHAI Sanghare AUTOMOBILE, moyennant la mise à disposition de 40 véhicules pour une durée de 30 jours, pour la phase 1 de la campagne nationale de distribution de MILDA dans 40 districts.
La convention de partenariat prévoit le versement de 80% du montant avant le démarrage de l’opération, et 20% du reliquat après le service complet. Alors que les termes de la convention de partenariat sont explicites, l’entreprise SANGHARE n’a reçu que 30 000 000 de F CFA, au lieu de 48 000 000 de F CFA (80%). Plus grave, pour le respect des termes du contrat, on a exigé le versement de pots de vin de 15 000 000 de F CFA, au motif qu’une partie de ce montant, 10 000 000 de F CFA devait revenir au Ministre de tutelle (Ministre de la Santé). M. Cheikh N’Diaye dirigeant de l’entreprise SHAI Sanghare AUTOMOBILE a catégoriquement refusé de transiger, exigeant le respect des termes de la convention de partenariat et le versement intégral du montant du.
L’association PENC MI SEN ACTIV (association loi 1901 – récépissé n°W783004810) agissant pour la défense des intérêts des citoyens sénégalais, a été saisie sur le cas de cette entreprise et sur d’autres dossiers qui sont actuellement en cours d’étude. L’association PENC MI, tient à alerter l’opinion publique nationale et internationale, des ravages causés par les pratiques illégales de gens sans scrupule, qui utilisent le chantage comme mode d’action pour la signature de contrats ou de marchés de gré à gré.
L’association PENC MI SEN ACTIV demande à l’Etat du Sénégal, et plus précisément au Ministre de la santé de se prononcer sur cette affaire d’une extrême gravité, qui met en péril, une petite et moyenne entreprise créée par un jeune entrepreneur sénégalais, victime de pratiques prédatrices et de chantage, dans le cadre de l’exécution d’une convention de partenariat, signée en toute légalité par 2 parties ( l’Etat par le biais du Coordonnateur du PNLP « Programme National de Lutte contre le Paludisme » et l’entreprise SHAI Sanghare AUTOMOBILE).
Paris, le 08 septembre 2019 M. Meissa M’Baye Président de l’association PENC MI SEN ACTIV