Le dialogue national démarré hier sous les feux de la rampe, a lair de promettre des lendemains de consensus au Sénégal des nationaux puisque la majorité des couches sociales y était représentée. Le Président a ainsi parlé de "la participation de toutes les couches sociales de la nation sénégalaise" et personne ne semble s'émouvoir de l'absence à cette table, de ces sénégalais de l'extérieur, qui, bon an, mal an, envoient 2milliards de francs cfa par jour au Sénégal.
Ceux là que la BHS essaient d'émuler depuis quelques jours, dans une sorte de diasporabond qui ne dit pas clairement son nom, et qui contribuent fortement à équilibrer la balance des paiements, restent les absents les plus remarqués de ce dialogue dit national comme si le Sénégalais de l'extérieur n'était pas une partie prenante digne de ce nom. Personne n'a l'air de s'émouvoir que notre État passe comme souvent les sénégalais de l'extérieur pour pertes et profits en attendant les prochaines échéances électorales qui nécessiteront leurs participations souvent décisives.
Oui la diaspora aussi porte des exigences, des souhaits et des propositions et les associations organisées des sénégalais de l'extérieur portent bien des revendications autour des taxes sur les appels entrants, sur les taxes aéroportuaires, sur l'annulation pure et simple de l'âge des voitures, sur les guichets uniques et simplifiés pour l'entrepreneuriat, les projets de réinsertion et de retour. Il se susurre que le Président est fâché avec la diaspora mais de là à légitimer leur éviction du processus de dialogue il y'a à mon sens un laïus profond qu'il s'agit de revisiter et de corriger au plus vite. Les sénégalais de la diaspora ne peuvent continuer de servir de faire valoir.
Les citoyens sénégalais de l'extérieur rappellent leur appartenance à la nation Sénégal et à ce peuple qu'il scrutent accompagnent, soignent, éduquent, logent et nourrissent. Nous avons donné dans la douleur pour la politique, et nous payons pour les grabuges de quelques élites affiliés à la laideur des micmacs. Nous restons debout pour les combats pour la reconnaissance et pour la détermination d'une diaspora unie et engagée pour le développement du Sénégal. Tel est notre credo dans la Fédération internationale des Sénégalais de la diaspora (FSD) qui ne compte pas se laisser enterrer sans réagir
Mme SARR Aida Diop
Présidente de la commission
Finances & Ressources
Comité Régional FSD France
Aidadiopsarr@gmail.com