Et si Idrissa Séck était-il le véritable champion antisystéme ? par Cheikh Tidiane Cisse

19 - Février - 2019

Nous ne sommes plus qu’à quelques jours de l’élection Présidentielle du Sénégal. Ces joutes électorales sont déterminantes pour l’avenir de notre pays et une lecture en profondeur des programmes et propositions des candidats est un travail qui incombe à chaque citoyen. J’ai eu l’opportunité de lire tous les programmes et il va sans dire que celui de la coalition Idy2019 a été celui qui le plus m’a séduit. Nul doute que nombreux sont nos compatriotes qui ne parcourront pas les 157 pages de ce programme dense et fourni. Je me propose donc de vous faire cinq articles qui ressortiront les mesures principales proposées par le candidat Idrissa SECK dans son programme. L’objectif est de donner aux indécis qui n’ont pas pris connaissance du programme 1-3-15-45 tous les éléments qui leur permettront de voir que l’équipe du candidat a effectué un travail sérieux et crédible dont l’application ne peut être que bénéfique pour un pays comme le Sénégal.
J’ai délibérément choisi de ne pas suivre la trame fournie dans le programme et je ne pourrais évidemment reprendre toutes les mesures contenues dans ces 157 pages. Je propose la liste des articles suivants qui seront publiés au fur et à mesure cette semaine :

Acte 1 - Et si Idrissa SECK était le véritable champion antisystème ?
Acte 2 - Un milliard par commune, une idée pas si saugrenue.
Acte 3 - Mines et hydrocarbures, redresser la barre et partir sur des bases saines.
Acte 4 - CFA, les APE et la grande distribution : une position ferme sur les questions qui fâchent.
Acte 5 - Un programme sérieux et chiffré, un homme compétent pour relever définitivement le Sénégal

Acte 1 -Et si Idrissa SECK était le véritable champion antisystème ?
La vision programmatique qui porte les mesures « antisystème » du programme de la coalition Idy2019 porte le titre « Un Sénégal Juste ». Ce Sénégal « juste » est une aspiration forte et récurrente de toute la nation Sénégalaise qui a eu l’opportunité de mesurer à l’aune des sept années d’exercice du pouvoir du Président Macky SALL le désastre auquel conduit un mauvais choix des hommes, accompagné par un mode opératoire de gouvernance médiocre et des institutions affaiblies.

La coalition Idy2019 propose donc un ensemble de mesures concrètes qui permettront de renforcer nos institutions, de garantir une justice indépendante et impartiale, d'améliorer les performances de l'administration publiques, d'assainir les finances publiques et enfin de renforcer notre socle démocratique.
Des institutions fortes
« Nos lois et institutions comportent des insuffisances et limites qui ne sont destinées qu’à maintenir la prédominance du pouvoir exécutif.» Le Président Idrissa SECK pendra donc des mesures pour réformer, optimiser et stabiliser nos institutions. « L’Etat de droit, proclamé et consacré par la constitution sénégalaise » doit être une réalité. Pour cela :
Une cour constitutionnelle remplacera l’actuel conseil constitutionnel. Les membres de cette cour seront choisis par l’Assemblée nationale, le Président de la république, la société civile, les universités, le barreau et les auxiliaires de justice. Les citoyens auront le droit de saisine de cette cour.
Le Chef de l’Etat ne pourra plus être chef de parti ou membre d’une association durant l’exercice de ses fonctions.
Le Président de la République ne siégera plus au Conseil Supérieur de la Magistrature.
Le nombre des membres du Gouvernement sera fixé à vingt-cinq (25) ministères au maximum.
La qualité de membre du Gouvernement sera incompatible avec la fonction de président de conseil de collectivité locale, avec un mandat parlementaire et toute activité professionnelle rémunérée.
Les personnes nommées ministres ou directeurs généraux feront l’objet d’une enquête de moralité et seront auditionnés par une commission parlementaire qui aura pour rôle de limiter les abus dans les nominations en relevant au grand jour les éventuelles incohérences et dysfonctionnement liés au choix des individus qui mettent en œuvre la politique du chef de l’Etat.
Le nombre de députés sera ramené à cent cinquante (150), y compris ceux de la diaspora. Le Président de l’Assemblée nationale et le questeur sont soumis à la Déclaration de patrimoine et à la Déclaration d’intérêt. Un député ne pourra cumuler plus de deux mandats électifs ;

Une justice libre
L’objectif est de garantir l’indépendance de la justice, de prévenir les abus et protéger les citoyens, dans l’impartialité. Pour cela les mesures suivantes seront mises en œuvre :
Institution d’un juge des libertés pour mettre fin aux abus de la détention préventive ;
Réduction de la forte emprise du ministre de la justice sur le fonctionnement du parquet. Il faudra préciser dans la loi que les instructions données au procureur de la République par sa hiérarchie doivent être écrites et versées aux dossiers ;
Considérer l’inamovibilité comme une garantie importante renforçant l’indépendance du juge en mettant fin au recours à l’intérim et aux mutations par nécessité de service comme modes d’affectation des juges ;
Limiter les pouvoirs exorbitants du parquet et faire en sorte que les mandats de dépôt deviennent l’exception en cédant la place à la mise en examen sous contrôle judiciaire ;

Une administration publiques performantes et saines
La réforme proposée aura comme substrat, l’ouverture de la fonction publique à tous les talents, surtout au niveau de la haute administration publique où les critères déterminants seront les compétences et le parcours professionnel. Des réformes judicieuses, réalistes et ambitieuses seront ainsi déclinées dans le cadre de l’exercice des services publics.
Le choix des directeurs généraux de certaines agences et sociétés nationales se fera par appel à candidatures ;
Les personnes choisis seront soumises à une déclaration de patrimoine à l’entrée et à la sortie pour permettre un contrôle parlementaire de conformité.
Un système d’incompatibilité sera mise en place pour empêcher l’implication partisane des hauts fonctionnaires dans la vie politique.

Des finances publiques assainies
Les finances publiques seront assainies pour en faire un véritable instrument de relance économique ! L’objectif est de faire les efforts nécessaires pour abaisser considérablement le chômage à l’horizon 2024.
Réduction du train de vie de l’Etat avec la suppression de certaines institutions ou agences budgétivores et souvent inutiles (HCDT, HCCT, ANPEJ).
Revue à la baisse des fonds politiques qui seront soumis à un contrôle strict.
Contrôle rigoureux de l’exécution du budget par le renforcement des pouvoirs de contrôle des institutions de contrôle des Ministères, du contrôle financier, de l’IGE et de la Cour des Comptes ;
Les moyens d’investigation de la CENTIF et de l’OFNAC seront renforcés. Ces organes ont un pouvoir d’autosaisine et leurs rapports seront transmis directement au Parquet.
Les structures de gestion des finances publiques seront modernisées notamment par l’automatisation des procédures fiscales et des procédures comptables, la modernisation des systèmes d’information, la production de statistiques aux normes internationales. Cela permettra d’avoir une meilleure efficacité de ces services et de renforcer les possibilités de contrôle.

Une démocratie renforcée.
Pour garantir de manière définitive la transparence des compétitions électorales les règles du jeu seront réaffirmés, clarifiés et complétés au besoin et cristallisés une bonne fois pour toute. Pour cela :
Un fichier électoral permanent, fiable, informatisé, accessible et lié au fichier national moderne de l’état-civil sera créé;
Les dates des différentes élections seront fixées suivant un calendrier intangible, prévisible et soustrait aux aléas de la vie politique ;
La proportionnalité intégrale à deux tours sera instaurée pour les élections législatives et locales ;
Un bulletin unique sera institué pour toutes les élections.
L’âge électoral du Président de la République sera harmonisée avec celui du Président de l’Assemblée nationale, pour plus de cohérence.
Les citoyens auront le droit de saisine de la cour constitutionnelle.
Le contrôle citoyen sur l’effectivité et la sincérité des dépenses publiques sera consacré.
Généraliser la mise en place, dans les communes et les communautés rurales, des conseils de quartiers pour mieux susciter la participation des populations à la base et promouvoir la citoyenneté active et la démocratie participative ;
Le concept de la certification citoyenne sera instauré avec un concours qui prime la municipalité la plus transparente suite à un audit citoyen.
Cette liste de mesures est encore une fois non exhaustive mais elle parle d’elle-même. Il est difficile de trouver dans les programmes des différents candidats des mesures aussi précises qui tendent à redonner aux citoyens et à la République les gages nécessaires pour rétablir la confiance entre les politiques et le peuple.

Cheikh T. CISSE
Coalition IDY2019
Ct.cisse1@gmail.com

Commentaires
2 commentaires
Auteur : Posté le : 19/02/2019 à 14h07

Moi Basse Man je suis très contente pour Idy le Sénégal va changer

Auteur : Posté le : 19/02/2019 à 13h17

Oui c'est l'unique.
Celui qui a été tjrs la a dire non. IDY IDY LA SOLUTION LA CONFIANCE LA CONSTANCE AVEC IDY FINI l'injustice

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