Au Sénégal, les inondations sont devenues fréquentes lors de la saison des pluies avec des dégâts considérables sur les populations les plus vulnérables et des conséquences souvent dramatiques.
Ce que nous trouvons regrettable et malheureux, c’est que l'histoire de ces inondations ne datent pas d'aujourd'hui, c’est le même tableau depuis des années. Plusieurs gouvernements se sont succédés et malgré les souffrances des victimes il n'y a pas eu de décision politique d'assainissement, de planification territoriale. Ce qui nous désole profondément car nous imaginons le supplice et l'indisposition que peuvent causer ces inondations pour tout être humain.
Comme l’a si bien dit Khalifa Ababacar Sall au chevet des sinistrés, les pouvoirs publics doivent trouver une solution urgente pour le règlement définitif des inondations. Car le constat est là : on continue de construire sur des zones inondables, notamment à Dakar où la croissance démographique et le besoin en logements explosent. A cela s'ajoute la forte pluviométrie avec ses conséquences désastreuses: destruction de biens matériels et parfois des pertes humaines, éboulements de murs, des routes coupées, des maladies cutanées…
Aujourd’hui la solution est de prendre le problème à bras le corps. Dans l'urgence, il faudrait trouver des moyens de relogement temporaire, déployer suffisamment de motopompes pour évacuer les eaux encore stagnantes, ce qui permettrait au pire des cas de soulager certaines populations.
Sur le long terme, des mesures de renforcement des infrastructures de drainage et de planification des écosystèmes urbains sont nécessaires dans notre pays. Aucune carte n’a été dressée en ce qui concerne les zones à risques partout au Sénégal. La mise en place de bassins de rétention des eaux diluviennes est quasiment absente ainsi que l’emploi au sol de matériaux perméables et la conception de bâtiments compatibles avec les grandes crues, aucune orientation politique en matière d’écologie permettant l’augmentation de zones vertes en milieu urbain et pour tous les nouveaux lotissements. Au niveau des villes, les solutions doivent être portées sur le développement des zones permettant l’infiltration de l’eau dans le sol comme les trottoirs engazonnés plutôt que goudronnés. Dans les 5 ans à venir, pour ne plus avoir à vivre ce genre de drame il est impératif de multiplier les bassins de rétention.
Aujourd'hui le constat est manifeste, notre posture à nous khalifistes de la diaspora est de sensibiliser le gouvernement au niveau de la prévention des risques d’inondation dans les secteurs les plus exposés. Car comme le disait Winston Churchill « Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge ».
Au demeurant, nous déplorons l’attitude désinvolte et le manque de considération du Prédirent Macky Sall envers la population sénégalaise qui au vu de la situation catastrophique, aurait dû, en chef d’Etat responsable, annuler tous ses déplacements et prioriser la recherche de solution urgente. Ne surtout pas se contenter d’un tweet en guise de réaction face à la détresse du peuple.
Les sénégalais ont aujourd’hui besoin de solution, une vraie politique de l’environnement et de l’urbanisme, pas d’une succession de plans décennaux, engouffrant plus de 750 milliards de nos francs sans aucun dispositif de suivi et de contrôle. Diaspora ak Khalifa trouve cette situation scandaleuse, exige la démission du ministre de l’Assainissement et de l’Hydraulique et une enquête parlementaire exhortant l’État sénégalais à justifier l’utilisation de nos deniers publics.
La cellule Communication