« Une nouvelle ère s’ouvre au Sénégal : l’ère des diplomates délinquants et des députés blanchisseurs d’argent sale »
On croyait avoir atteint le fond de la mal gouvernance avec le braquage du PRODAC par Mame Mbaye NIANG (un énorme scandale à 29 milliards de F CFA), et le scandale PETROTIM, un effroyable crime économique commis par la bande des 3, au détriment des intérêts vitaux du Sénégal (Macky Sall qui a signé les décrets d’approbation des blocs de Cayar et Saint-Louis offshore, Aly N’Gouille N’Diaye qui a élaboré le faux rapport de présentation, et Aliou Sall, le courtier, bénéficiaire de retro commissions). Le régime de Macky SALL a franchi un nouveau cap, avec l’apparition d’une nouvelle catégorie de voyous de la République : le diplomate délinquant et le député blanchisseur d’argent sale.
Des consuls délinquants ont transformé les consulats à l’étranger, en bordels administratifs
L’affaire du Consul Général du Sénégal à Milan qui a engagé, l’Etat, dans une opération financière d’acquisition de locaux est l’illustration de nouvelles pratiques de délinquance de certains diplomates sénégalais à l’étranger, qui n‘hésitent plus à s’adonner à des malversations moyennant commissions. Si l’inconscience, l’immaturité, et l’incompétence de Rokhaya BA Touré pour occuper le poste de Consul, ne font l’ombre d’un doute, la responsabilité de l’actuel Ministre des forces armées, Sidiki KABA, et de l’ancien Ministre délégué du budget, Birima MANGARA (dans cet achat raté) est engagée. Il y a lieu de préciser que nous détenons une copie des documents relatifs au dossier (l’acte établi par la notaire, Mme Adèle RAIOL ,le taux d’intérêt appliqué jusqu’au 31 aout 2034, la lettre d’engagement du 17 septembre 2018, signée par le Ministre délégué du budget, Birima MANGARA, faisant suite à la requête de Sidiki KABA pour l’acquisition d’une chancellerie et d’un consulat en Italie, et enfin, la lettre du consul du 15 octobre 2019, au payeur du Sénégal en Italie, M. Isaac MINGOU sous couvert de l’ambassadeur M. Mamadou Saliou DIOUF).
Dans l’achat raté des locaux, la responsabilité de Sidiki Kaba et Birima Mangara est engagée
Dans son courrier du 17 septembre 2018, à l’attention de M. Sidiki KABA, M. MANGARA concluait sa réponse en ces termes clairs « vous voudrez bien confirmer votre engagement et de nous en tenir informé afin de permettre un suivi régulier de ce dossier ». C’est clair, net et précis : il s’agit bel et bien d’une lettre d’engagement de l’Etat du Sénégal pour l’acquisition de locaux (M.Mangara demandait juste à être informé, suite à l’achat). La question n’est donc pas de savoir si le Consul a outrepassé ses compétences en finalisant l’acquisition, mais de déterminer sur quelle base Sidiki KABA a formulé une requête pour l’acquisition de locaux et surtout pourquoi Birima MANGARA a validé formellement l’achat ? Vouloir faire porter le chapeau de ce gigantesque fiasco à l’unique Consul qui ne mérite aucune compassion de notre part, c’est prendre les sénégalais pour les dindons de la farce. Dans cette affaire, il y a 3 responsables : Sidiki Kaba qui a fait la demande formelle d’acquisition d’une chancellerie et d’un consulat en Italie (acte 1) ; Birima MANGARA qui a validé l’acte d’achat (acte 2) et Rokhaya BA Touré qui a finalisé la démarche d’acquisition (acte 3). Il s’agit donc de situer toute la chaîne des responsabilités. En se débinant au dernier moment après que l’affaire ait été portée sur la place publique, et en livrant le Consul (une femme immature) à la furie des médias, les Ministres Birima Mangara et Sidiki Kaba font preuve d’une irresponsabilité totale.
L’IGE est mal placée pour la manifestation de la vérité, car un de ses membres est concerné
Dans l’acte d’achat raté, l’IGE est mal placée pour la manifestation de la vérité. Pour une raison très simple : un des acteurs majeurs du dossier, Birima MANGARA est un inspecteur général d’état. L’IGE pourra t’elle traiter cette affaire de manière neutre, impartiale et objective et situer la responsabilité de l’inspecteur d’état Birima MANGARA est établie ? D’autant que c’est sur la base de l’autorisation donnée par M. MANGARA, que le Consul Général a transmis, le tableau d’amortissement au payeur du Sénégal, M. Isaac MINGOU sous couvert de l’ambassadeur du Sénégal à Rome (l’ambassadeur Mamadou Saliou DIOUF peut-t-il au risque de mentir, prétendre ne pas être au courant du projet d’acquisition de locaux en Italie ?). De qui se moque-t-on pour faire croire que le Consul, Rokhaya Ba Touré a acquis des locaux, toute seule dans son coin ? L’expression « Foutage de gueule » utilisée par le Directeur de publication du journal le Témoin, Mamadou Oumar N’DIAYE dans un article qui fera date, résume parfaitement la situation. C’est pour éviter des conflits d’intérêts touchant des inspecteurs généraux d’état que nous avions saisi, par courrier en date du 27 octobre 2019, le Vérificateur Général du Sénégal, M. François COLLIN, pour réclamer la démission de Makhtar Cissé et Cheikh Awa Balla FALL, membres de l’APR, en violation totale des dispositions de l’article 19 de la Loi n° 2011-14 du 8 juillet 201 portant statut des Inspecteurs généraux d’Etat, qui précise qu’il « est interdit aux Inspecteurs généraux d'Etat en activité, d'appartenir à un syndicat ou à un parti politique». Compte tenu des éléments précités, nous demandons que l’IGE, juge et partie dans ce dossier, (puisqu’un de ses membres « Birima MANGARA » est concerné) soit dessaisi de cette affaire. Que l’IGE, piégée par les agissements d’un de ses membres, fasse d’abord le ménage parmi les siens !
Le premier responsable du chaos administratif qui règne dans les Consulats, est Macky SALL
L’immature Consul à Milan, Rokhaya Ba Touré a été nommée par décret présidentiel, en violation totale des recommandations de l’IGE dans son rapport public de 2014 sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes qui dénonçait à la page 33 « la nomination de consuls généraux n’ayant pas une formation appropriée en matière administrative et financière ». En 2015, le Consul du Sénégal à Marseille avait été interpellé par une patrouille de la BAC (brigade anti-criminalité), dans une rue du 8ème arrondissement de Marseille et mis en cause dans une affaire de mœurs. Le Consul a été exfiltré in extremis du sol français pour lui éviter des poursuites judiciaires, synonyme d’humiliation pour le Sénégal. Cette affaire, largement relayée par la presse française et par les médias sénégalais avait gravement porté atteinte à l’image du Sénégal. En faisant fi des alertes de l’IGE qui décriaient (cf page 36 du rapport 2014) « le manque de rigueur dans la conduite des enquêtes de moralité, le défaut de consultation de l’IGE, les défaillances du processus décisionnel, et les dysfonctionnements dans l’élaboration des actes réglementaires et plus spécialement, dans celle des actes de nomination », Macky Sall est le 1er responsable du bordel administratif qui règne dans de nombreux consulats du Sénégal à l’étranger transformés en lieux de manifestations festives (Xhawaré) par les militants du parti au pouvoir ; des consulats squattés par des militants de l’APR, qui errent sans but.
Avec le scandale BOUGAZELLI, c’est l’ère des députés blanchisseurs d’argent sale
Le blanchiment de l’argent sale par un député proche de Macky Sall, pris en flagrant d’échange de faux billets de banque, prouve que le régime est dans un état de déliquescence, et d’immoralité absolue. Cet énergumène (Bougazelli) qui nargue la section des recherches, inventant que je ne sais quel subterfuge devrait croupir en prison et pour longtemps. Ce sinistre individu, un vulgaire caïd membre d’un réseau de faussaires, blanchisseur d’argent sale, déshonore l’institution parlementaire, et salit le Sénégal. BOUGAZELLI doit être privé de tous ses droits civils et politiques (le juge qui connaîtra de cette affaire, doit prononcer, expressément, une peine complémentaire d’inégibilité). Vu la nature de son acte qui relève du crime et de son statut de député (circonstance aggravante), les dispositions de l’article 27 du code pénal (dégradation civique), lui sont pleinement applicables.
Pour BOUGAZELLI, il n’y a ni immunité, ni présomption d’innocence, mais un flagrant délit
Dans cette affaire, il n’y a aucune espèce immunité qui tienne, de même qu’en aucune façon, la notion de présomption d’innocence ne saurait être évoquée (le délit est flagrant, clair et net). L’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne laisse place à aucune forme d’interprétation.
Article 51 du règlement intérieur de l’assemblée nationale « …Le député pris en flagrant délit ou en fuite, après la commission des faits délictueux, peut être arrêté, poursuivi et emprisonné sans l’autorisation du Bureau de l'Assemblée nationale ».
Pour le trafiquant BOUGAZELLI, la messe est dite. Il n’y a aucune échappatoire possible. Les faits sont établis, prouvés et d’une extrême gravité. BOUGAZELLI peut être arrêté à n’importe quel moment et mis en prison (aucune autorisation de l’assemblée n’est requise). Son statut de député ne lui est d’aucune utilité et saute en matière de flagrant délit. Tous les professionnels de Droit (les avocats Maitre Moussa SARR et Maître Abdoulaye BABOU) et tous les juristes (Ndiack FALL et Iba Barry Camara) l’ont dit et à juste titre : BOUGAZELLI n’est couvert par aucune immunité parlementaire (puisqu’il s’agit d’un flagrant délit). Définition du flagrant délit : le flagrant délit ou délit flagrant est une situation dans laquelle un crime ou un délit est en train d'être commis, ou vient d'être commis (lorsque le député est pris sur le fait au moment de l’infraction, ou qu’il commet un crime). A ce stade, la question n’est plus de savoir si le blanchisseur d’argent sale, BOUGAZELLI est responsable des faits qui lui sont reprochés (les faits sont avérés), mais quels sont ses autres complices, ainsi surtout qui est à la tête de ce réseau criminel ? Défendre ce délinquant hors pair (un vrai caïd), c’est associer les députés sénégalais aux réseaux de blanchiment d’argent sale. Avec l’affaire BOUGAZELLI, tout député sénégalais peut potentiellement, être assimilé à un vulgaire fraudeur et trafiquant de faux billets. Un député blanchisseur d’argent sale : qui l’eût cru ! Oui, c’est arrivé au Sénégal, en 2019, sous le magistère de Macky SALL.
Pour mémoire, en 2017, le fantasque député Farba N’GOM qui se vante de sa proximité avec Macky SALL avait été arrêté et retenu plusieurs heures à l’aéroport Roissy Charles DEGAULLE, car il détenait par devers lui, des devises dont la somme dépassait largement le plafond fixé par la loi. Le même, Farba Ngom avouait sans aucune gêne, dans une émission diffusée à la TFM, avoir été corrompu par le biais d’enveloppes. M. N’GOM recycle t’il de l’argent sale ? Une enquête permettrait d’y voir plus clair.
Conclusion :
Macky SALL adore s’entourer de délinquants. Plus grave, il assure leur promotion. Epinglé par un rapport de l'OFNAC pour une affaire extrêmement grave de détournement de deniers publics, Cheikh Oumar Hann a été nommé par Macky SALL, Ministre de l’Enseignement supérieur (un très mauvais signal pour la jeunesse). M. HANN va-t-il enseigner aux étudiants, les techniques de malversations appliquées au COUD ? Ce serait un comble pour un régime déviant, infesté de délinquants et désormais de blanchisseurs d’argent sale. Disons-le clairement : la communauté peut « fermer » les yeux sur certaines dérives, mais fait preuve d’une détermination résolue lorsqu’il s’agit de trafic de drogue, des réseaux de blanchiment d’argent sale ou du financement du terrorisme. Macky SALL est averti : tout soutien du caïd BOUGAZELLI est assimilable à un soutien au crime organisé.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr
Mr Sougou, vous devriez faire un peu d’économie de compréhension à vos lecteurs. La pertinence de votre analyse est brouillonne, un vrai soupoukanja.
J’aime vos prises de position mais il faut sortir de Jupiter pour comprendre la logique. À mon sens, ce texte pouvait l’objet de 3 contribution précise et compréhensible. Mais bravo Mr Sougou car vous osez dénoncer et écrire..,,
Toujours pertinent !!!
Merci Sougou