Dans la langue de William Shakespeare, un vieux dicton nous enseigne que :
« Have a loaf is better than no bread » c’est en dire « Un tien vaut mieux que deux tu l’aura »
Ainsi, de 1, en Mai 2016, puis de 2 qui se profile ce 28 Mai 2018, le président Macky Sall veut faire croire à son peuple spectateur que le vrai dialogue sincère aura bel et bien lieu selon les désidérata de sa moribonde météo de gouvernance politique.
Il est vrai que le titre du livre : « La guerre de Troie n’aura pas lieux » ne reflétait pas l’issue du récit, car cette guerre a eu bel et bien lieu lorsque les rideaux de fer étaient tombées.
Selon mon analyse, le dialogue reste l'âme de la démocratie à condition que cela soit inclusif et avec des termes de référence validés par l'ensemble des parties prenantes.
Sauf que la particularité de ce dialogue voulu, initié et imposé par Macky sall et son clan ou gang de postiches n'est rien d'autre qu'une énième duperie pour valider ou faire passer leurs intentions cachées pour encore donner un dernier coup de poignard à notre démocratie déjà agonisante.
À cet effet, Macky Sall veut tout simplement, à travers ce dialogue, faire valider son intention de reporter les élections locales et prolonger le mandat des députés jusqu'en 2024.
Pour corroborer cela, le patron de la majorité à l'assemblée, Aymirou Nguingue vient d'annoncer il y'a moins de 48h qu'il est pour le report des locales pour 2020, après un 1er report de juin 2019 à décembre 2019.
Par ailleurs concernant le mandat des députés, le président Macky Sall sait très bien qu'il y'a un fort risque de cohabitation en 2022 après sa vraie fausse victoire aux présidentielles de 2019, ce qui l'a poussé, par subterfuge, à supprimer le poste de 1er ministre avec à la Clé 22 articles de notre constitution modifiés dont, entre autre, 1 article stipule que le président de la République ne peut plus dissoudre l'Assemblée nationale.
Cela veut dire d'une part, si MACKY Sall maintient le calendrier républicain actuel des députés, en 2022 une cohabitation risque de compromettre le vote de ses lois les plus scélérates et les plus anticonstitutionnelles pour mener sa politique contre productive pour notre économie, nos institutions et notre démocratie.
Donc prolonger le mandat des députés pour 2024 serait un filet de sécurité pour disposer des pleins pouvoirs déjà renforcés par sa récente modification de la constitution.
Cette énième modification de notre constitution lui confère, de facto, le titre de chef de la majorité à l’Assemblée Nationale car il n’existerait plus de 1er ministre responsable devant le parlement.
D'autre part, s'il prolonge le mandat de sa majorité jusqu'en 2024, cela impliquerai, même s'il est battu en février 2024, il aura toujours sa majorité à l'assemblée nationale car le nouveau président ne pourra pas dissoudre l'assemblée nationale et cela jusqu'à renouvellement des députés en juin 2024.
Il va s'en dire que le nouveau président qui sera élu en février 2024 ne pourra pas disposer de ses pleines prérogatives au plan législatif pour poser les 1ers jalons de sa politique avant les législatives de 2024.
Voilà le projet funeste, l'idée noire qui se cache derrière ce semblant dialogue de camouflage qui risque encore de noyer l'opposition non averti dans la mare de leur naïveté à couper le souffle du peuple qui n'arrive plus à se reconnaître à cette opposition sectaire et de faux amis.
D'où mon ancrage sans faille à la position du PDS et des, KHALIFISTES , à travers leurs derniers communiqués dont celui du SGN du Pds, de ne participer à ce dialogue que lorsque toutes nos exigences préalables ne soient satisfaites.
Et puis n'oublions pas quelques soient les résultats ou conclusions issus de ce dialogue, Macky Sall aura toujours le dernier mot pour valider, rejeter ou modifier ce travail de conclave et les stigmates des syndromes du 1er dialogue de 2016 et les travaux de la CNRI sont restés frais dans notre mémoire collective, où le président Macky Sall avait tranché à la faveur de ce qui était pour son intérêt personnel et l'arranger exclusivement, mais non pas de ce qui renforce notre démocratie déjà craquelée à tous les étages depuis 2012 .
Donc tous ceux qui se bousculent au portillon du Dialogue piégé ce Macky Sall, sans régler les conditions préalables, doivent se rendre compte qu’ils rendent service, par complicité, aux initiateurs de ce grand cirque subitement annoncé au lendemain du plus grand« meurtre » électoral que le Sénégal ait jamais connu depuis 1960.
Car il est important de noter qu’on a jamais vu un meurtrier enquêtait sur l’objet de ses propres meurtres qu’ailleurs dans les films.
Dr Seck Mamadou
Cadre Libéral-Paris