Comme dans une classe de CI, le bavardage est systématique chez nos gouvernants. Des gouvernants qui se soustraits à cette règle fondamentale qui est qui est quand on est aux affaires, on doit se taire pour faire apprécier aux administrés la qualité du travail fourni a l’issu du verdict des urnes et laisser l’opposition discutailler sur tout et rien.
Mais qu’à cela ne tienne. L’émergence du bavardage est un marqueur de la gouvernance du régime du Président Sall. De ce fait, il plonge les Sénégalais dans la confusion et leur fait croire que la politique se joue au bal masqué.
Qui croire maintenant ?
Les hommes politiques se masquent le visage et samplent leur voix, pour mieux arriver à leur fin. Censé être les derniers remparts du pays face aux « loups politiciens », certains religieux cèdent aux sirènes de ces loups et se glissent dans leurs besaces-traquenards où ils n’en ressortent jamais. Pendant ce temps, les gardiens de la bien-pensance captent l’opinion publique par des débats qui replongent le Sénégal dans les abysses de la régression, assortis d’une moralité insincère.
Hélas, voilà le décor de notre pays depuis notre indépendance. On bavarde matin, midi, soir et même la nuit. On se transforme en somnambule. On est mal barré. Si au moins, les bavardages des gouvernants avaient une valeur, on aurait pu excuser leur propension à la parlotte.
Aussi, on aurait pu passer sous silence certaines sorties. Mais quand il s’agit de celle d’un chef de Gouvernement, cela interpelle chaque citoyen. Le 20 juillet était l’énième date qu’il avait donné pour la fin de la pénurie d’eau dans la capitale sénégalaise. Que nenni. Un mensonge de plus encore. Ceci prouve aux Sénégalais le rapport conflictuel de nos autorités avec la vérité. Que valent aujourd’hui les paroles du gouvernement de Mouhamed Boun Abdalah Dionne qui peine à exposer la vérité aux Sénégalais ? Rien. La signature de la République ne vaut plus rien et l’image du Gouvernement s’effiloche. Pire, les sénégalais sont pris pour des demeurés.
Sur les réseaux sociaux, le Premier ministre Mouhamed Boun Abdalah Dionne et son ministre de l’hydraulique sont peinturlurés pour avoir manqué à leur obligation de donner aux Sénégalais la véritable information relative à la pénurie d’eau qui indispose toute une nation. Et que dire du directeur de cabinet du Président Macky Sall, Me Omar Youm, qui à défaut d’apporter des arguments rationnels à cette pénurie d’eau persistante, s’emploie à mystifier cette gêne. Quelle impertinence et grossièreté.
Quand on incarne la signature de la République, il faut provoquer en soi des paroles et des actes responsables et respectueux pour rehausser la fonction occupé dans des institutions de la Res-publica.
Alors, apprenez à dire la vérité. C’est un trait caractéristique de la démocratie.
KMNGN