Ils étaient très nombreux à lorgner la chaise de Demba Sow, coordinateur de l’Apr-France. Mais c’était sans compter avec l’ancien syndicaliste de la Cgt, élu député de la diaspora. Un combattant dans l’âme qui n’a jamais laissé entrevoir le moindre signe de céder sa place, malgré sa nouvelle mission parlementaire gigantesque.
Après plusieurs tentatives pour lui débarquer, les candidats à sa succession n’y sont jamais parvenus à cause d’un parti miné par des dissensions aigües qui ont fini par instaurer des clans qui se haïssent au vu et au su de tout le monde.
Conscient de cet état de fait, le Président Macky Sall, durement éprouvé par des opposants qui se radicalisent de plus en plus et la montée en puissance de son sérieux adversaire Idrissa Séck, «Macky Sall ne pouvait pas rentrer au Sénégal sans faire le ménage à l’Apr-France», selon un proche du chef de l’État.
Il a donc profité de son séjour dans la capitale française pour mettre de l’ordre dans cette coordination incontrôlable, où chaque militant donne l’impression d’avoir assez la carrure pour diriger la coordination. Cette ambition démesurée des uns et des autres a fini par agasser le locataire du Palais.
Ainsi, une rencontre a été tenu avec les caciques du parti-quasiment ceux qui sont en lice pour succéder Demba Sow-, pour trancher la question. Mais avant la rencontre, le Président Sall a câblé tous les prétendants afin d’exiger « un consensus » autour d'un candidat pour sortir le parti de cette crise, nous confie notre source.
Suite à cette injonction, de la pléthore de liste, il ne restait finalement que deux candidats : Ahmet Sarr, directeur des structures et Badou Sow, numéro 2 de la coordination. Pendant la réunion, ces hommes qui se disputaient âprement le contrôle du parti, se sont mis à l’écart pendant des minutes pour procéder à des combines et conciliabules pour trouver ce « consensus exigé » par le chef du parti.
Le consensus trouvé, les deux acteurs retrouvent leurs frères de parti dans la salle pour annoncer que Badou Sow s’est désisté au profit d’Ahmet Sarr dont le choix « consensuel » n’a souffert d’aucune contestation devant Macky Sall.
KMGN