Que se passent-ils entre Karim Wade et ses affidés jadis fidèles souteneurs? Y a-t-il une fracture entre lui et ses sympathisants? Ou y aurait-il un déficit communicationnel dû à la distance qui les sépare?
Le moins que l'on puisse dire au regard de la situation qui prévaut actuellement au PDS est que l'ex candidat du PDS est délaissé. Cela ne signifie certainement pas qu'il n'est pas majoritaire au sein de ce parti ou que la base n'est plus avec lui. Le PDS, c'est Me Abdoulaye Wade qu'on le veuille ou non
puisqu';il en est le principal bailleur. Il supporte toutes les charges du parti, finance les activités et soutient les militants. Qui paie commande a-t-on l'habitude de dire. Et, nul ne s'est autant investi que le Président Wade pour prétendre être le seul commandant de bord. De ce fait, la tentative de sabordage du navire PDS par le pirate Oumar Sarr sera vainement, à l'instar de ses prédécesseurs comme Diagne Fada et Madicke Niang, voué à l'échec. Me Wade est dans le cœur des militants du PDS. Il est indéboulonnable et mieux qui s'y frotte s'y pique. Mais là ne se trouve pas le problème.
Son porte-parole, Me Amadou Sall, qui devait être le premier à être au front, brille par son absence. Le chargé de communication du PDS, Mayoro Faye, s'est, lui, emmuré dans un silence assourdissant. Seule Nafi Diallo essaie de faire son trou à travers des prises de position voilées mais pas du tout à la hauteur des attaques subies. Bachir Diawara, qui a tout obtenu de Karim Wade, préfère porter des gants pour ne pas se faire tendre par quatre. La vieille Ndeye Gaye Cissé tente de tenir le coup à travers des messages laconiques et insipides.
Mais le plus ahurissant, c'est la couardise du responsable des mouvements karimistes, Saliou Dieng. Voilà un monsieur pour qui Karim Wade a tout fait. Logé, véhiculé, nourri et blanchi, il est mis dans d'excellente condition par son mentor. Il se devait donc de lui rendre l'ascenseur. Mais diantre, il rase les murs et préfère attendre la fin du mois pour toucher son million. Et ça est les partisans d'Oumar Sarr le savent. A les entendre parler, ils disent clairement que le sieur Saliou Dieng n'est pas un politicien. Il ne sait ni lire ni écrire. Il est statisticien. Ce qui est tout sauf dévalorisant mais avec tous les logiciels sur Google même un non initié peut s'activer dans ce secteur après seulement quelques semaines d'étude. Ils savent aussi que les véritables Karimistes de la diaspora à l'instar de Bâ Hamedine, Moussa Mané, Helene Chopin, Hatab Ndiaye, Maissa Touré, Ababacar Fall sont démotivés du fait du manque de reconnaissance et de considération de leur leader. Les disciples du coordonnateur, Oumar Sarr, ont toutes les raisons du monde de défendre leur chef. Ils se doivent d'être reconnaissants pour tous les bienfaits reçus! En revanche qu'a fait Karim Wade pour tous ceux qui se sont battus pour lui, même si ces derniers l'eurent fait par principe? Rien, nada, nothing, niente.
Les militants de Oumar Sarr sont donc naturellement entrain de défendre celui qui les a permis d'être des pères de famille, d'avoir une activité professionnelle bref de vivre décemment et d'être des hommes respectables et respectés. C'est leur droit le plus absolu. Le contraire aurait étonné.
A Karim Wade de revoir sa démarche et sa façon de faire car il file du mauvais du très très mauvais coton. Ceux qui, comme Alinard Ndiaye, Marie Aw, Amina Sakho, Waly Albert Ndong, Claire Cissé, Valdiodio Diouf et Gallo Tall ont porté le combat de ta libération ne sont pas à ranger aux oubliettes. L'ingratitude ne mène jamais, jamais au plus grand jamais, à bon port.
Éternel Wadiste
Moïse Rampino