Depuis 72h, une certaine opinion s'indigne de l'arrestation d'un certain Adama Gaye accusé "d'offense au chef de l'État." La Constitution du Sénégal garantit les libertés individuelles et collectives, cependant en s'attaquant aux Symboles de la République, il faut s'attendre à ce que la Justice fasse son travail en toute indépendance.
La liberté d'expression ne veut nullement dire passer tout son temps à insulter ses compatriotes voire la première Institution du pays. On peut ne pas être en phase avec les politiques publiques menées, on peut critiquer, on peut s'indigner pour marquer son désaccord, mais dans le respect des textes et lois régissant la vie en communauté. Même nos us et coutumes n'approuvent pas les insultes envers son prochain à plus forte raison à l'endroit d'un Président de la république démocratiquement élu par 54% des électeurs. C'est fort de ce constat que je CONDAMNE AVEC VÉHÉMENCE toutes ces sorties tendant à s'offusquer de l'arrestation du sieur Gaye; ces sorties opportunistes voulant présenté notre pays comme un prison à ciel ouvert. Elles étaient où ces âmes charitables quand Adama Gaye passait à l'acte? Ont-elles essayé de l'alerter sur les risques encourus en insultant gratuitement la 1ère des Institutions dont nous nous sommes dotés par les principes de la démocratie représentative ? Il peut ne pas aimer SEM Macky Sall, c'est son droit le plus absolu, sauf qu'il a l'impérieuse obligation de respecter la fonction incarnée car le Citoyen qu'il est a des droits et également des devoirs vis à vis de la République qui est le socle de la nation sénégalaise.
Je dis NON à cette dérive de banalisation de nos Institutions !
J'ACCUSE Adama Gaye et ses souteneurs de vouloir saper les fondements de la Res publica !
Dans un article datant de janvier de cette année, François-Henri BRIARD, Avocat au Conseil d'État et à la Cour de Cassation en France revenait sur le délit d'offense au Chef de l'État. Le fond de son analyse auquel je souscris entièrement se résume en trois points: offenser le Président de la république, c'est commettre une infraction pénale ; offenser le Président de la république, c'est blesser le Sénégal; offenser le Président de la république, c'est agir contre l'unité nationale.
Au regard de ses éléments, l'arrestation d'Adama Gaye ne souffre d'aucune illégalité.
BEN YAHYA SY
Convergence des Cadres Républicains<