D’ici quelques jours une étape cruciale va se jouer dans la perspective de l’élection présidentielle du 24 février : le dépôt de candidature et de la liste des parrainages auprès du Conseil constitutionnel.
Si pour plusieurs candidats, dont Ibrahima Thiam, président du mouvement Autre Avenir, cette démarche est une simple formalité, il n’en sera pas de même pour deux d’entre eux, en l’occurrence Karim Wade et Khalifa Sall les choses ne sont pas aussi simples.
En ce qui concerne le fils de l’ancien chef d’Etat Sénégalais, désigné par son parti le PDS (Parti démocratique sénégalais) à la veille de sa condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) il y a plus de trois ans la plus grande incertitude règne. Rien ne s’oppose à sa candidature à en croire ses partisans, « impossible » rétorquent les autorités politiques et administratives du pays. Et dans ce cas pas de plan B pour le PDS qui disparaîtrait de la scène politique où il est présent depuis 1983.Fin de l’histoire. Son fondateur Me Abdoulaye Wade ne pourra plus alors compter que sur l’amnistie pour son fils par Macky Sall … au lendemain de l’élection présidentielle de celui-ci. Mais encore faut-il pour cela que l’actuel président soit réélu ce qui est loin d’être acquis !
Pour Khalifa Sall la situation est différente. Condamné à 5 ans de prison dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar, il a selon plusieurs professeurs de droit émérites encore toutes ses chances d’être candidat. En effet sa condamnation n’est pas toujours pas définitive et laisse la porte ouverte à une décision favorable de la Cour de cassation auprès de laquelle un pourvoi a été intenté. Qui vivra, verra !
Pendant ce temps loin des querelles de prétoire, Idrissa Seck le président du parti Rewmi, vient de choisir le nom de la coalition sur laquelle il compte s’appuyer pour devenir le cinquième président de la République du Sénégal : « Idy 2019 ». Il fallait y penser !
So-Ho