Il y a comme cela des symboles qui ne trompent pas. On sait l’influence de la Chine aujourd’hui sur le continent africain et son rôle de plus en plus important auprès de certains Etats. Et n’imaginons surtout pas que celui-ci soit gratuit. Les chinois sont de redoutables hommes d’affaires pour qui un yen placé doit en rapporter deux si possible.
Et si le discours officiel de la plupart des dirigeants africains qui ont établi des relations privilégiées avec l’Empire du milieu est de nier ce côté intéressé des chinois c’est pour mieux masquer une forme de « néocolonialisme » de Pékin.
Et quel meilleur symbole que ce Musée des civilisations noires qui vient d’être inauguré à Dakar par Macky Sall, en présence de son homologue des Comores et du … ministre chinois de la culture, Luo Shugang. C’est en effet grâce au soutien financier de la Chine que le MCN a pu être réalisé. De quel montant ? En partie ou totalement ? Mystère !
D’une surface d’expositions de 5000 mètres carrés, doté d’un auditorium de cent cinquante places et d’une salle destinée aux spectacles et rencontres artistiques l’édifice culturel est destiné selon le chef d’Etat sénégalais « à l’apprentissage, la connaissance été le savoir ». Et accessoirement à illustrer … l’amitié Sénégalo-chinoise.
Il reste à espérer que l’histoire ne se répétera pas et que sous une forme différente, plus subtile, l’intervention de la Chine au Sénégal comme ailleurs sur ce grand contient, ne rappellera pas un temps révolu, celui que l’Europe a joué en Afrique au cours des siècles précédents.
Les Sénégalais doivent cependant savoir que tout cadeau a un prix, que rien dans la vie n’est jamais gratuit surtout venant d’une puissance qui prétend devenir dans les années à venir la première puissance financière et économique du monde. Il arrive un jour ou il faut rembourser sa dette, majorée des intérêts, que ce soit sous la forme de sable, de bois, de minerais rares, etc. autant de matières premières dont le sol africain regorge et dont la Chine a tant besoin.
So-Ho