Voici plusieurs mois que les habitants de quartiers entiers de Dakar sont privés d’eau. Qui plus est, potable, car lorsque celle-ci alimente « miraculeusement » les habitations elle est impropre à la consommation. Au lieu d’être transparente elle est sombre !
Payer la pénurie, un comble !
Le paradoxe de la situation est que dans le même temps les usagers doivent s’acquitter de leurs factures. Payer pour la pénurie voilà qui est nouveau, original et surtout scandaleux !
De nombreuses familles n’ont plus comme seul recours que de payer des personnes pour aller puiser l’eau et la transporter jusqu’à leur domicile, au prix de plusieurs centaines de francs CFA.
Une modernisation qui a bon dos …
A en croire les autorités la situation aurait dû revenir à la normale le 20 juillet, dix jours plus tard rien n’a changé. Mise en cause, la « modernisation » du système d’approvisionnement hydraulique !! A ce compte-là mieux aurait valu ne pas moderniser … si c’est pour finalement régresser !
Une autre explication, plus plausible celle-là, serait que « les ressources ne couvrent pas les besoins de la population » Il y aurait à en croire les responsables de la Sénégalaise des eaux un déficit de 50 000 m3/jour. Le scandale devient tragédie !
Un besoin vital et un droit fondamental
On comprend dans ces conditions le désarroi et la colère des usagers, l’eau étant vitale à l’organisme humain, qu’il s’agisse de boire, de faire à manger, de se laver. Déjà en 2013 le pays avait connu des émeutes pour de tels motifs. Est-on à la veille d’en connaître de nouvelles ?
En 1789, à Versailles, le peuple affamé réclamait du pain sous les fenêtres de Louis XVI et cela marqua les débuts de la révolution française. En Afrique, comme partout ailleurs, l’eau est un droit fondamental pour les populations et les dirigeants sénégalais seraient bien inspirés d’entendre leur colère.
Faute de devoir, un jour, rendre des comptes !
So-Ho