Nous venons de vivre, avec l'adoption sans débat par l'Assemblée nationale du projet de loi sur le parrainage, une semaine où la démocratie sénégalaise a encore été durement éprouvée par des aspirations politico-politiciennes du régime de Macky Sall. Un projet de loi sur le parrainage qui va certes nous éloigner des candidatures « fantaisistes » ou de « témoignages », mais le contexte et les circonstances actuelles font de ce projet suspect et suspicieux.
Mais revenons-en à cette journée du jeudi 19 avril où les forces de l’ordre ont donné un sacré coup à la démocratie. Comme beaucoup de Sénégalais, je suis peiné en voyant ces images où les forces de l’ordre usent et abusent de la violence. Une violence parfois même extrême envers des citoyens qui désiraient simplement exprimer leur désapprobation face au vote du projet de loi sur le parrainage. Dans quelle démocratie civilisée et policée dans le monde, où les forces de l’ordre dressent la brutalité et la torture publique comme moyen de maintien de l’ordre ?
Catégoriquement, il n'en n'existe pas. Ces images choquantes effilochent l’image de notre pays, et montrent la face hideuse d’une Police brutale qui ne rassurent guère les citoyens. Récemment, un policier avait giflé un chauffeur à Ziguinchor. Suite à l’indignation grandissante des populations, le mis en cause à été sanctionné par sa tutelle.
Il convient Monsieur le ministre, de noter que votre responsabilité est engagée face à des pratiques aussi barbares. Ces pratiques inhumaines et dégradantes doivent être bannies par les forces de l’ordre.
J’ose espérer que des mesures ou des sanctions vont être prises dans le dessein de policer une police très loin de sa noble mission.
KMNGN