Il s’appelle Ousmane Sonko et si ce nom ne vous dit rien c’est que vous êtes atteint de cécité car tous les réseaux sociaux en parlent depuis quelques temps. A croire qu’il est devenu la coqueluche de Facebook et Twitter en plus de celle des médias traditionnels.
Cela fait maintenant un peu plus d’un an qu’il préside à la destinée du PASTEF. Ancien inspecteur des impôts il est aujourd’hui député et il enflamme la toile en mettant en cause régulièrement le chef de l’Etat, voué aux gémonies, l’accusant d’anomalies fiscales et budgétaires, ce qui, de la part d’un ancien de l’administration des finances, n’est pas en soi original.
Plus grave, il a récemment mis en cause Macky Sall dans un livre sulfureux : « Pétrole et gaz au Sénégal, chronique d’une spoliation ». Et il n’y va pas par quatre chemins, accusant le président et son entourage de malversations dans la gestion des ressources naturelles du Sénégal. Y aurait-il du Robespierre et du Saint-Just chez lui ? Non, il y a du Sonko
Dans son rôle d’accusateur public, l’homme fait un tabac en même temps qu’il soulève ici et là de violentes réactions du genre : « S’il est élu je change de nationalité ». En clair il fait le buzz ! Et a bien retenu la leçon des grands communicants : « Peu importe la façon dont on parle de moi, l’important est qu’on en parle ! » Il a tout compris.
N’a-t-il pas dit lors du voyage présidentiel d’Emmanuel Macron au Sénégal au mois de février dernier, parlant de Macky Sall : « Il ferait un bon préfet de ‘nos ancêtres les gaulois’ ». Cela pourrait s’assimiler à une offense au chef de l’Etat ou pire à un crime de lèse-majesté. Pas que quoi l’intimider. Admiré et adulé par les uns, considéré par les autres comme un populiste irrévérencieux il est à sa façon, à quarante-trois ans, une sorte d’insoumis plus façon Ruffin que Mélanchon.
Jusqu’où ira ce natif de Thiès « agitateur démagogue qui fait le show » et qui en plus de Macky Sall a aussi dans son collimateur Aliou Sall, le frère cadet du président ? Allez savoir.
Une autre question, qui n’est pas subsidiaire, se pose également : Cet empêcheur de tourner en rond pourrait-il constituer un réel danger pour le chef de l’Etat en février prochain ?
Si tel était le cas il y a plus d’un parieur du PMU qui en avalerait sa casquette.
So-Ho