Qu’une femme soit élue maire de Dakar en remplacement de Khalifa Sall méritait bien que cette chronique lui rende hommage. Loin de toute polémique politicienne mon propos vise à saluer la victoire de la gente féminine ce qui démontre à quel point celle-ci joue un rôle essentiel dans la société africaine.
Rôle qui lui est reconnu chaque jour dans la vie quotidienne sénégalaise, dans de nombreux domaines. Beaucoup de pays dans le monde pourrait prendre modèle de cette émancipation qui ne date pas d’aujourd’hui et qui n’est pas un effet de mode. Mais bien une réalité ancrée dans la culture africaine.
Sohan Wardini, c’est d’elle dont il s’agit, l’a donc emporté haut la main et dans les cœurs des cent conseillers de la ville qui l’ont plébiscitée lors d’un vote à bulletins secrets supervisé par le préfet de Dakar. L’ex-première adjointe de Khalifa Sall, (que celui-ci soutenait) devenue « Madame le maire » a en effet obtenu la majorité absolue des votes dès le premier tour.
En obtenant 64 voix contre 13 pour Moussa Sy, mairie de Parcelles assainies et 10 pour Banda Diop , maire de la Patte d’oie, elle assoit ainsi une légitimité incontestable au fauteuil de premier magistrat de la commune.
Au même moment, non loin de là, son prédécesseur, révoqué le 31 août par décret présidentiel, (certains évoquent le fait du prince), « célébrait » ses six cents jours d’incarcération pour « escroquerie sur des deniers publics ».
Ce consensus électoral évite aussi a Macky Sall de placer la mairie de Dakar sous délégation spéciale, autrement dit sous sa férule, ce dont le célèbre prisonnier de la prison centrale de Rebeuss, en face de la corniche ouest de Dakar doit se réjouir. Le spectre d’une manœuvre politique et d’un sabotage de l’élection était en effet bien réel.
So-Ho