Curieuse arithmétique que celle des élections présidentielles sénégalaises qui, dans le même temps, voit le nombre de candidatures s’accélérer au point d’un compter 85 aujourd’hui (!!!) et l’élimination de deux potentiels adversaires à Macky Sall.
Khalifa Sall, a vu en effet son appel rejeté le 30 août dernier et n’a plus comme solution que de se pourvoir en cassation. Parallèlement il a vu son siège de maire de Dakar révoqué par le chef de l’Etat et son Premier ministre. Avec effet immédiat. Et d’un !
Au même moment (30 août) on apprend que le pourvoi en cassation intenté par Karim Wade quant à son inscription sur les listes électorales à été rejeté. Désormais ses partisans n’ont plus comme seul recours que les juridictions internationales. Autant dire que pour février 2019 la situation du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade est singulièrement compromise. Et de deux !
Amnesty International ne s’est pas gêné il y a peu pour évoquer les violations des droits (et des libertés) du pouvoir actuel à Dakar et il est affligeant de constater que des magistrats aux ordres interfèrent dans le bon déroulement de l’élection présidentielle au point d’en dévoyer les enjeux.
Bidouiller la constitution, museler l’opposition, s’assurer de la servilité de la presse, manipuler les juges sont autant de signes de fébrilité de l’équipe dirigeante et traduit ses inquiétudes à la veille du scrutin de février. Et c’est sans parler des dérives autoritaires et arbitraires, dénoncées, là aussi, par les organisations internationales en faveur des droits de l’homme.
Un des premiers devoirs du successeur de Macky Sall – si comme nous le pensons celui-ci devrait être battu – sera d’instaurer un véritable Etat de droit et la démocratie pour tous. Ce sont là en effet les piliers indispensables pour garantir la stabilité de la vie politique au Sénégal et cela passe par la transparence et la loyauté et non, comme c’est le cas aujourd’hui, par l’opacité et la duplicité.
Il s’agit, ni plus, ni moins, d’une question de salubrité publique.
So-Ho